L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Même si le SCT ne s’intéresse pas à vos besoins lorsqu’il s’agit de votre convention collective, votre équipe de négociation reste déterminée à vous obtenir une meilleure entente.

Si vous avez eu cinq rendez-vous et que vous ne percevez pas de signes d’amour, c’est que cette personne n’est tout simplement pas intéressée. 

Nous avons eu cinq rendez-vous avec l’employeur et cette fois-ci, il nous a invités dans ses locaux. Nous espérions qu’il s’agissait d’un signe d’intérêt accru à notre égard, mais nous avons constaté avec tristesse qu’on ne nous offrait même pas une tasse de café et qu’on ne nous permettait pas d’aller aux toilettes sans escorte. Ce n’est pas vraiment un rendez-vous si on ne vous fait pas confiance pour trouver le chemin vers la salle de bains et en revenir. Même si la discussion était amicale avec de nombreuses questions, rien n’indiquait un désir d’aller de l’avant dans notre relation.

D’ailleurs, il n’y a aucun signe d’avancer. Il n’y aucun signe de vouloir avancer. C’est toujours « nous en discuterons et nous reviendrons vers vous si nous avons des questions ». L’employeur revient avec des questions sérieuses et nous nous efforçons d’y répondre pour qu’il comprenne bien. C’est normal. Il n’a pas l’expérience professionnelle vécue que nous avons dans le cadre de la convention collective et ne connaît donc pas les problèmes aussi bien que nous. Ensuite, lors du rendez-vous suivant, l’employeur fait comme si ces questions n’avaient jamais été posées et qu’il n’y avait jamais eu de réponse. Pour ne rien arranger, les mêmes questions reviennent à chaque fois.

Notre dernier « rendez-vous » avec l’employeur s’est déroulé sur deux jours, les 22 et 23 mars. La situation n’a pas évolué entre le début et la fin de la rencontre. Votre équipe de négociation travaille d’arrache-pied pour faire avancer les choses, pour amener le Conseil du Trésor à donner une certaine orientation quant à ses priorités et à ses objectifs. L’employeur nous a demandé de lui indiquer nos priorités et nos objectifs, ce que nous avons fait. On attendait la même chose en retour, mais nous n’avons rien obtenu du tout.

Votre équipe de négociation souhaite obtenir une entente équitable. Le travail que vous faites est inestimable non seulement pour votre ministère, mais aussi pour toute la population canadienne d’un océan à l’autre. D’après nous, le Conseil du Trésor ne nous mérite pas. Nous espérons que c’est là que s’arrête la similitude avec la comédie romantique de 2009 Laisse tomber, il ne te mérite pas, dans laquelle le héros et l’héroïne finissent par trouver le véritable amour après une série de mésaventures comiques.

Nous pensons qu’il ne s’intéresse tout simplement pas à nous, de la même manière que les gens ne s’intéressent pas à leur pelle ou à leur parapluie lorsqu’ils n’en ont pas besoin. 

Nous.

Approbation de vaccins et de médicaments, pêche durable, protection de l’environnement, services de propriété intellectuelle, prévisions météorologiques et des glaces, et bien plus : la population canadienne dépend quotidiennement des quelques 10 000 scientifiques que nous sommes. En pleine pandémie mondiale, beaucoup d’entre vous ont mis leur vie en danger pour continuer à servir le Canada et les Canadien·nes. Votre dévouement professionnel est indéniable.

L’employeur doit s’intéresser à nous.

Malheureusement, ce n’est pas le cas.

L’employeur s’intéresse uniquement à vous quand il s’agit de votre travail. Mais lorsqu’il s’agit de votre convention collective, il regarde autour de lui et dit « J’ai oublié mon portefeuille à la maison, ça ne vous dérange pas de payer pour tout? » Votre employeur espère que vous resterez tranquilles et que vous accepterez le salaire de misère qu’il vous propose. Il veut que vous fassiez votre travail de 9 à 5, c’est tout.

Méfiez-vous. Des gens vous diront que contacter votre direction au sujet de votre convention collective est sans importance et sans conséquence. Ces personnes ont tort. Si vous le faites en grand nombre et en peu de temps avec un message uniforme, il est impossible pour l’employeur de vous ignorer.

L’influence et la pression que nous avons à la table des négociations viennent de vous. Je vous demande de faire deux choses :

●       Premièrement, montrez que vous voulez une entente équitable pour les scientifiques et que vous vous engagez dans votre travail en vous procurant un autocollant Solidaires de la science et en l’affichant fièrement sur votre ordinateur portable. Si vous ne savez pas où en obtenir un, veuillez contacter votre sous-groupe https://pipsc.ca/fr/groupes/sp/sous-groupes. Si vous n'êtes pas membre d'un sous-groupe, contactez votre représentant régional au sein de l'exécutif du groupe SP.

●       Deuxièmement, votre équipe de négociation se réunira à nouveau avec l’employeur du 16 au 18 mai. La semaine précédente (du 8 au 12 mai), envoyez un courriel à votre gestionnaire et faites-lui savoir, poliment, que vous souhaitez une entente équitable avec des augmentations de salaire au moins égales à l’inflation. Si 10 000 personnes font cela, c’est un signe que le Conseil du Trésor ne peut ignorer ou balayer du revers de la main.

Remarques spontanées

1. Le bâtiment du SCT ne ressemble à aucun bâtiment gouvernemental.

2. Oh là là! Les scones de Morning Owl sont délicieux.

Nous tenons également à exprimer notre soutien à nos consœurs et confrères de l’AFPC qui retournent à la table des négociations avec le Conseil du Trésor.

En toute solidarité,

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Marcel Beaudoin
Vice-président du groupe SP, IPFPC
Au nom de l’équipe de négociation du groupe SP