FREDERICTON (N.-B.), le 18 septembre 2025 — Le groupe Avocats et avocates de la Couronne du Nouveau-Brunswick (AACNB), représentés par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), a ratifié une convention collective de cinq ans qui assure la parité salariale avec les procureur·es de la Couronne et met fin à une crise de rémunération qui a fait exploser les coûts juridiques. L’accord, rétroactif à 2023 et applicable jusqu’en 2028, alignera les salaires des membres de l’AACNB sur ceux des avocat·es de la Couronne dans d’autres provinces, ce qui représente une victoire majeure pour la capacité juridique du gouvernement provincial.
« Cet accord confirme ce que nous disons depuis le début, soit que les avocats et avocates de la Couronne méritent la même rémunération que leurs homologues procureur·es », commente Me Éric Boucher, président du groupe AACNB. « Le soutien de 95 % à la grève a envoyé un message clair : nos membres sont unis et déterminés à obtenir l’équité. Cet accord permettra au Nouveau-Brunswick de recruter et de conserver l’expertise juridique dont il a besoin. »
L’accord garantit l’acceptation de trois des quatre principales propositions salariales du syndicat, notamment l’égalité salariale avec l’Association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick (APCNB), qui met fin à des écarts salariaux allant de 29 % pour les cadres supérieurs à 49 % pour les avocat·es débutants, alors que les qualifications et les responsabilités sont identiques.
L’accord de principe a été conclu à l’issue de réunions de conciliation tenues en juillet, au cours desquelles le rapport du conciliateur indépendant a fortement favorisé la position du syndicat. L’accord prévoit d’importantes améliorations de la grille salariale ainsi que des rajustements au marché qui reflètent la valeur réelle du travail juridique spécialisé des avocats et avocates de la Couronne.
« La procédure de conciliation a confirmé ce que nous savions : notre position était à la fois raisonnable et nécessaire », déclare Sean O’Reilly, président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). « Cet accord est la preuve que lorsque les travailleuses et les travailleurs démontrent une solidarité à toute épreuve, de véritables changements sont possibles ».
Par le fait même, la province facilite la rétention d’avocat·es expérimentés de la Couronne tout en réalisant des économies substantielles. Lors des dernières années, le recours à des cabinets d’avocats privés avait doublé, passant de 4,1 millions de dollars en 2019-20 à 8,6 millions de dollars en 2024-25, et la province défrayait jusqu’à 500 dollars de l’heure pour des services juridiques privés.
Les avocats et avocates de la Couronne dispensent des conseils juridiques à tous les ministères et à de nombreuses sociétés d’État, assurent la défense contre les poursuites judiciaires, les griefs et les arbitrages, veillent à ce que le gouvernement respecte la loi et la Constitution, négocient et rédigent des contrats, et rédigent toutes les lois et réglementations publiques.
« Sans l’engagement inébranlable de nos membres en faveur d’une rémunération équitable, ce résultat n’aurait pas été possible », martèle Me Boucher. « Cet accord protège à la fois nos membres et l’intérêt public en garantissant que le gouvernement dispose de la capacité juridique dont il a besoin. »
La convention collective d’une durée de cinq ans offre stabilité et prévisibilité tout en positionnant le gouvernement du Nouveau-Brunswick comme un employeur compétitif pour les professionnels juridiques expérimentés.
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Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (mobile), jfillion@pipsc.ca