La Loi sur l’équité salariale a été adoptée il y a près de deux ans au Canada, mais elle n’a pas encore été mise en œuvre.
Cette loi vise à garantir de manière proactive que les personnes qui occupent un emploi à prédominance féminine reçoivent un salaire égal pour un travail égal, par rapport aux emplois à prédominance masculine. La création de cette mesure législative en 2018 a été un moment historique dans la lutte contre le sexisme et la disparité salariale entre les hommes et les femmes.
En attendant la mise en oeuvre de cette importante loi, nous avons élaboré des recommandations pour l’améliorer et assurer sa prompte mise en œuvre. Nous voulons notamment une plus grande transparence, des conditions d’application plus claires et une amélioration des calculs de rajustement des salaires.
Le 13 janvier 2021, la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau, a présenté notre position à la consultation publique sur les règlements en matière d’équité salariale.
Nos recommandations sont fondées sur notre connaissance des difficultés particulières qui touchent les lois provinciales sur l’équité salariale, ainsi que sur notre volonté inébranlable d’assurer la mise en œuvre de l’équité salariale au niveau fédéral. Ces recommandations ont été partagées et améliorées à force de discussion avec les autres syndicats affiliés au Congrès du travail du Canada.
Par solidarité, nous avons également fait part de nos inquiétudes quant à la capacité des travailleuses non syndiquées des petites organisations à se prévaloir des protections en matière d’équité salariale. Bon nombre de ces personnes occupent un emploi précaire et à temps partiel et nous savons qu’elles sont victimes de discrimination sur le plan de l’équité salariale et des avantages sociaux. La réglementation actuelle sur l’équité salariale ne comporte aucune disposition de protection de ces travailleuses ni de garantie de l’application du principe « à travail égal, salaire égal ».