L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

La nouvelle directive du Conseil du Trésor sur les régimes de travail hybrides ne répond pas aux attentes

Le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) a publié ses plus récentes lignes directrices sur l’optimisation d’un effectif hybride.

L’Institut et les autres syndicats de la fonction publique fédérale ont présenté des recommandations au SCT sur cette question plus tôt cette année, dans le cadre des discussions en cours sur ce futur modèle de fonction publique — un modèle que la présidente du SCT, Mona Fortier, s’est publiquement engagée à adopter.

Bien que les lignes directrices portent sur le télétravail, elles sont malheureusement fondées sur la politique actuelle, élaborée avant la pandémie. Nous faisons pression sur le Conseil du Trésor depuis plus de deux ans pour qu’il produise une définition claire, complète et cohérente d’un effectif travaillant en mode hybride. Nous nous attendions à un document plus substantiel qui tienne compte de nos recommandations.

À l’heure où les entreprises, les organisations et les autres syndicats du pays commencent à adopter la nouvelle normalité du travail du 21e siècle — un modèle qui comprend le travail à distance — le gouvernement montre qu’il manque de souplesse et reste coincé dans une mentalité prépandémique.

S’il n’évolue pas, il risque de prendre du retard et de perdre des professionnels expérimentés de la fonction publique qui offriront leurs compétences à des employeurs plus ouverts à cette nouvelle façon de travailler.

L’Institut a récemment mené un sondage qui a révélé que la plupart de ses membres préféraient continuer à travailler à domicile :

  • Plus de 60 % d’entre eux préfèrent le télétravail à temps plein.
  • Plus de 25 % d’entre eux préfèrent un modèle hybride.
  • 11 % préfèrent retourner au travail à temps plein, avec une certaine souplesse pour travailler occasionnellement à domicile.

Le sondage a également révélé que 60 % des membres estiment pouvoir effectuer la totalité de leur travail à domicile. 25 % ont déclaré que la majeure partie de leur travail peut être fait à domicile. Seuls 3 % affirment ne pas pouvoir travailler à domicile.

Nous devons nous assurer que l’accès à de tels milieux est équitable, qu’il tient compte des préférences des membres et qu’il est fondé sur l’impartialité et des raisons valables. L’accessibilité et les aménagements doivent être pris en compte. Les frais de bureau à domicile, tels que l’Internet à haut débit, doivent être payés par l’employeur.

En outre, des mesures sont nécessaires pour protéger le droit à la déconnexion et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les ministères et organismes gouvernementaux doivent faire preuve de transparence et collaborer avec nos représentants pour rouvrir les lieux de travail. Ils doivent respecter les conventions collectives et toutes les lois applicables.

Enfin, il faut un plan et une approche clairs pour les bureaux à aire ouverte. Il faut aussi revoir les stratégies applicables en milieu de travail, comme les bureaux partagés et les bureaux à la carte. 

Nous continuerons à pousser le Conseil du Trésor à améliorer et à respecter son engagement envers un modèle de travail à distance et hybride. Nous tiendrons nos membres régulièrement informés.