Le 29 mars dernier, le Secrétariat du Conseil du Trésor publiait les résultats du sondage mené auprès des fonctionnaires fédéraux en 2017. Réalisé tous les trois ans, le sondage vise à connaître l’opinion des fonctionnaires fédéraux concernant certains aspects de leur milieu de travail.
Voici quelques-uns des résultats touchant trois secteurs prioritaires :
Harcèlement en milieu de travail
Le taux de harcèlement dans la fonction publique fédérale demeure malheureusement à peu près inchangé, soit 18 % en 2017, comparativement à 19 % en 2014. Selon le sondage, les actes de harcèlement sont surtout commis par des personnes en position d’autorité par rapport à la victime présumée.
Le nombre de cas laisse à penser que les mesures prises pour mettre fin au harcèlement sont inefficaces. Il faut donc redoubler d’efforts pour régler ce problème.
La Chambre des communes étudie actuellement le projet de loi 65 présenté par le gouvernement en novembre dernier. Le projet de loi vise à contrer le harcèlement et la violence en milieu de travail. L’Institut a recommandé au gouvernement d’apporter plusieurs améliorations au projet de loi, par exemple en ajoutant une définition plus large et inclusive du harcèlement et en restreignant les exceptions au devoir de l’employeur d’enquêter sur les allégations de harcèlement et de les signaler. Vous pouvez lire le mémoire remis par l’Institut au Comité ici.
Bien-être psychologique
Le sondage de 2017 était le premier à inclure des questions sur le bien-être psychologique. Il est donc difficile de dire si la Stratégie pour la fonction publique fédérale sur la santé mentale en milieu de travail a eu une incidence quelconque.
Nous nous préoccupons cependant de voir que seulement 56 % des répondants décrivent la fonction publique comme un milieu de travail psychologiquement sain. Qui plus est, seuls 67 % des répondants estiment que leur ministère réussit bien à sensibiliser le personnel à la santé mentale en milieu de travail.
Un an après le lancement de la Stratégie, nous sommes à même de constater que le gouvernement souhaite améliorer la situation. Il y a toutefois beaucoup de place à l’amélioration.
Phénix
Les problèmes de paye causés par Phénix ont eu une incidence tellement grande sur la motivation et le bien-être des fonctionnaires fédéraux qu’on a inclus dans le sondage cinq questions à l’intention des personnes payées en trop, sous-payées ou pas payées du tout par Phénix.
Les frustrations ne font aucun doute quant à Phénix. La paye et les autres questions de rémunération se classent au premier rang des causes de stress au travail.
Parmi les répondants, 69 % ont déclaré avoir eu des problèmes de paye à cause de Phénix. La majorité de ces problèmes ont trait à des moins-perçus ou à l’absence de paye. En tout, 14 % de ce groupe ont consacré une quarantaine d’heures ou plus à essayer de résoudre leurs problèmes de paye.
Seuls 36 % des répondants sont satisfaits du soutien reçu de leur employeur pour remédier à la situation et un maigre 16 % est satisfait du soutien que leur a donné le Centre des services de paye de Miramichi.
Le 28 mars, l’Institut a révélé les résultats préliminaires de son sondage interne, où il demandait aux membres ayant droit à une paye rétroactive si Phénix leur avait payé le bon montant. Les résultats indiquent que plus de 67 % des répondants estiment ne pas savoir si le montant est exact ou non. Il va sans dire que nous avons communiqué nos constatations, les frustrations de nos membres et nos propres préoccupations au Conseil du Trésor.