Normalement, l’annonce que le ministère de la Défense nationale (MDN) augmente son budget annuel de 18,9 milliards à 32 milliards de dollars d’ici 2026 aurait de quoi rassurer les Canadiens (et particulièrement les membres de l’IPFPC qui travaillent au MDN) quant à leur sécurité. La teneur de la nouvelle politique de défense du Canada intitulée Protection, Sécurité, Engagement, ne laisse toutefois planer aucun doute que le MDN perpétuera son recours excessif à la sous-traitance de ses services. D’autres syndicats sont aussi sur un pied d’alerte.
À cette politique s’ajoute l’engagement du ministre des Finances Bill Morneau à injecter 35 milliards du budget consacré aux infrastructures, dans des partenariats avec le secteur privé pour l’exécution de projets fédéraux. Raison de plus, donc, de croire que la sous-traitance est une pratique qui s’incruste.
Plutôt que de continuer à augmenter le nombre de services sous-traités, le MDN devrait s’engager à les réduire – bien avant 2026 – et à réinvestir dans ses propres effectifs. Il peut commencer, par exemple, par la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la nouvelle convention collective signée avec le groupe CS de l’IPFPC.
La dépendance du gouvernement fédéral aux soi-disant partenariats public-privé (PPP), comme l’attribution l’année dernière d’un contrat de 322 M$ sur plusieurs années à Uptime Infrastructure Partners pour l’agrandissement du Centre de données d’entreprise (CDE) à la base des Forces canadiennes de Borden, en Ontario, doit être réduite sans plus tarder.
J’enverrai sou peu une lettre au ministre Harjit S. Sajjan lui demandant d’agir en ce sens.
Bien mieux ensemble!
Debi Daviau
Présidente