Un nouveau rapport, commandé par Services partagés Canada (SPC), donne raison à l’Institut de signaler les dangers de la sous-traitance au gouvernement fédéral.
Le rapport, réalisé par Ipsos Affaires publiques et diffusé au début de la semaine, présente un résumé des consultations tenues à l’été et à l’automne 2016 auprès des employés de SPC, de leurs collègues de la fonction publique, des représentants de l’industrie et du public canadien.
Le rapport établit notamment que les employés de SPC attribuent directement le problème notoire de moral bas du personnel de cet organisme au recours excessif à des sous-traitants, à l’absence de possibilités d’avancement professionnel interne et au roulement du personnel.
En 2015, un sondage de l’Institut auprès des membres du groupe CS avait permis d’apprendre que les postes donnés en sous-traitance n’ont jamais été annoncés à l’interne, selon 91 % des répondants. Cette conclusion a été reprise, entre autres, dans le rapport Programmé pour l’échec, publié par l’Institut en juin 2016 pour soutenir que la sous-traitance est démoralisante, réduit la transparence du gouvernement fédéral et lui coûte cher en argent, en emplois et en productivité.
Le fiasco du système de paye Phénix et l’enlisement de l’initiative de transformation du système de courriel du gouvernement fédéral illustrent malheureusement comment de grandes multinationales effectuent du travail que les spécialistes du gouvernement, tels que les membres du groupe CS, pourraient mieux faire à l’interne.
Les preuves contre la sous-traitance sont là et continuent de s’accumuler. Le gouvernement fédéral devrait être très attentif aux conclusions de ce rapport et aux préoccupations exprimées par les principaux intervenants avant de poursuivre la modernisation de sa structure informatique.