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Jean-Philippe Gauthier-Bilodeau - Prédire l'avenir

Jean-Philippe a fait un stage au Centre météorologique canadien après des études en informatique à l’UQAC et à l’UQAM. « C’était très intéressant. Cela dit, je me passionne beaucoup plus pour la schématisation de scénarios possibles que pour la météorologie. », dit Jean-Philippe. Le transfert de ses connaissances et de sa formation dans un domaine ayant des applications directes pour la société est ce qui animait Jean-Philippe, qui s’est rapidement trouvé un emploi au Centre après son stage en 1998.

Avec l’équipe de la Section de la réponse aux urgences environnementales (SRUE) du Centre, Jean-Philippe collabore à la conception de modèles sophistiqués qui simulent la propagation de matières dangereuses dans un secteur donné — à une échelle donnée — une ville, une région, voire même la planète.
 


«Grâce à la superinformatique, nous avons accès à de gros volumes de données. C’est très stimulant. Le Centre météorologique canadien ne dort jamais. Nous recueillons des données en temps réel de partout dans le monde — et même de l’espace.»

«Je m’occupe tous les jours de traduire les connaissances scientifques en de l’information utile pour les premiers répondants», explique le programmeur-analyste. Feux de forêt, feux de produits chimiques, déversements de produits toxiques, incidents nucléaires, cendres volcaniques. Jean-Philippe aide les scientifques à prédire l’évolution de la propagation de matières dangereuses en fonction des conditions atmosphériques et de la géographie du secteur.

Par exemple, le vent peut jouer un rôle important dans le transport des particules dans l’atmosphère et la détermination des zones touchées. Et, ces dernières années, Jean-Philippe et ses collègues mettent au point des outils de modélisation aquatique afn d’étudier des incidents comme le déversement de pétrole dans l’eau.

Ces connaissances sont essentielles, explique Jean-Philippe. Il en va de la protection de la population et de l’environnement. Ces diverses simulations éclairent les décisions prises par les services d’intervention d’urgence lors de situations dangereuses. Courants atmosphériques, courants marins, immeubles, topographie — Jean-Philippe doit tout prendre en compte. « Nous avons modélisé presque tout ce qui peut se disséminer dans l’air, même les papillons! », explique en riant Jean-Philippe.