L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Bulletin de l'Équipe nationale de consultation du Service correctionnel du Canada

RÉGION COMMUNAUTAIRE

(Traduit de l’anglais)

Dans le cadre de l’examen des priorités en matière de santé mentale communautaire, les services de santé mentale communautaire mettront à l’essai quelques postes d’infirmier·ères en planification des congés dans les mois à venir. Les détails concernant ces postes sont encore à venir, mais si votre site a été identifié pour le projet, vous devriez bientôt recevoir des informations à ce sujet. Les infirmier·ères en planification des congés relèveront de la région communautaire et feront partie de nos équipes de santé mentale communautaire.

En outre, une réunion du Comité consultatif sur la sécurité et les opérations dans la collectivité (CCSOC) aura lieu à la fin du mois de juin 2025, virtuellement. Cette réunion est l’occasion pour le personnel communautaire de discuter des réalités du système correctionnel communautaire en ce qui concerne la réintégration et la sécurité du personnel. N’hésitez pas à contacter Melissa pour lui faire part de vos préoccupations concernant votre site. Lors de la dernière réunion en février 2025, les préoccupations en matière de santé et de sécurité au travail, spécifiques aux membres des équipes de santé mentale communautaire, ont été discutées. L’équipe de l’IPFPC se réjouit à l’idée de poursuivre ces discussions en juin.

Si vous avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à contacter Melissa ou un·e autre membre de votre équipe de consultation nationale pour en discuter.

Melissa Wood, représentante de la région communautaire, ECN de SCC

 

RÉGION DU PACIFIQUE/YUKON

Les soins infirmiers 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ont commencé dans l’Établissement de Kent et l’Établissement de la vallée du Fraser en avril de cette année. Cela semble fonctionner sans problème. Le personnel n’a pas encore fait part de ses préoccupations. Bien entendu, la suppression des portefeuilles et du personnel du lundi au vendredi est préoccupante, car ils sont assimilés à des listes de première ligne. Nous verrons comment se déroulera l’évaluation en octobre et quelles seront les intentions de notre sous-commissaire régional·e et de notre directeur·rice régional·e.

Un nouveau module de formation obligatoire a récemment été lancé au Centre régional de traitement (CRT)/Établissement du Pacifique, intitulé « Suicide and Self Injury Needs Classification, Assessment and Intervention Planning Training », un manuel de 98 pages. Il semble que cette formation destinée à l’ensemble du personnel soit le précurseur de la suppression des équipes de santé mentale d’établissement au CTR. Très préoccupant, car SCC pense qu’une formation de deux heures et un manuel suffisent à faire de tous les membres du personnel de santé des spécialistes de la santé mentale. Cela pourrait également être lié au projet pilote en cours de discussion visant à passer des protocoles de la DC 843 à un cadre normalisé plus provincial.

Le plafonnement à 75 heures pour le temps compensatoire a exercé une pression considérable sur les postes vacants et le remplacement du personnel. Le personnel n’a pas pris les heures supplémentaires, car il n’y a pas d’incitation à le faire s’il n’est pas en mesure de compenser ces heures. Par conséquent, les membres restent en nombre inférieur au minimum requis dans leurs unités, car la direction a tendance à ne pas combler ces lacunes. Cette situation crée également des environnements dangereux pour le personnel et la clientèle.

La direction générale a promis au groupe Pharmacie de fournir et d’approuver les heures supplémentaires pour son personnel pendant qu’il se forme et passe à un nouveau projet lié aux médicaments appelé KROLL. Nous verrons ce qu’il en est.

La discrimination est omniprésente dans la région, tant au niveau du personnel que de la direction, en particulier à l’égard des femmes issues de minorités. Le bureau de résolution informelle des conflits a été impliqué dans des affaires individuelles et collectives. Des réunions ont été organisées avec toutes ces personnes afin d’avancer vers des résolutions. Les ART de l’IPFPC ont également travaillé avec diligence avec les membres et le bureau de résolution informelle des conflits. Malheureusement, certains membres de la direction continuent à utiliser des techniques d’intimidation et de harcèlement. Cette situation a conduit des membres du personnel à quitter SCC en raison d’un traitement injuste.

Le maintien en poste et le recrutement ont été très difficiles. L’environnement de travail, la culture négative et l’écart de rémunération par rapport à la province n’incitent pas les gens à rejoindre SCC.

Programme palliatif : En raison des nombreux incidents négatifs survenus récemment, la direction, les services de première ligne et les médecins travaillent en collaboration afin d’améliorer le processus de soins palliatifs et de le rendre comparable aux normes communautaires.

Stephan Deo, représentant de la région du Pacifique/Yukon, ECN de SCC

 

RÉGION DES PRAIRIES

L’équipe de consultation de l’IPFPC pour les Prairies a été très occupée à rencontrer les membres et la direction au cours des derniers mois. Des représentant·es de l’équipe de consultation se sont rendus dans plusieurs sites de l’Alberta à la fin du mois de février, notamment à l’Établissement d’Edmonton, à l’Établissement d’Edmonton pour femmes, au Bureau sectoriel urbain d’Edmonton, à l’Établissement de Bowden, à l’Établissement de Drumheller et au Bureau sectoriel urbain de Calgary. En juin, des représentant·es de l’équipe de consultation se sont rendus dans des sites de la région de Winnipeg, notamment à l’Établissement de Stony Mountain (Min/Moy/Max) et au Bureau sectoriel urbain de Winnipeg. Sur tous les sites susmentionnés, nous nous sommes efforcés d’entrer en contact avec la direction et les membres de l’IPFPC, nous avons discuté des questions liées au lieu de travail, de la consultation locale et nous avons encouragé les membres à envisager le rôle de délégué·e syndical·e. Les questions ont été suivies depuis ces réunions et continueront d’être discutées jusqu’à ce qu’elles soient résolues.

Des réunions du Comité local de consultation syndicale-patronale ont eu lieu en mars et en juin. Une réunion du Comité national de consultation syndicale-patronale s’est tenue en mai.

Les membres de l’équipe de consultation actuelle sont les suivants : Rob Scott - TI - Saskatoon, Rachel Boyko - Infirmière - CPR, Michael (Todd) Ryan - TI - Edmonton, Alexandra Foran - Infirmière - Pénitencier de la Saskatchewan, et Melissa Wood - Travailleuse sociale - Bureau sectoriel urbain d’Edmonton.

Si vous souhaitez soulever des questions dans le cadre de la consultation régionale, veuillez contacter l’un·e des membres de l’équipe.

Rob Scott, représentant de la région des Prairies, ECN de SCC

 

RÉGION DE L’ONTARIO/DU NUNAVUT

Depuis le dernier compte rendu, je me suis rendu à Kingston et à Ottawa pour rencontrer les membres et la direction dans le cadre de consultations formelles et informelles. J’ai parlé à beaucoup d’entre vous par téléphone, par courriel et par vidéo. Vous m’avez fait comprendre votre message et je vous ai entendu. Au cours de nos réunions bilatérales et de la réunion de notre comité de gestion à Kingston et à Ottawa, j’ai transmis un message cohérent, inspiré par les discussions que j’ai eues avec vous, nos membres en Ontario. Au cours des derniers mois, nos membres ont été confrontés à une attaque sans précédent contre leurs droits collectifs. Ce comportement est incompatible avec les engagements pris par l’employeur en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, de santé et de bien-être. Beaucoup d’entre vous m’ont fait part des conséquences de cette situation. Le message a été directement transmis à la direction de l’administration centrale et de l’administration régionale, en des termes très clairs. Nous devons rester vigilants pour exiger de meilleures conditions pour tous nos membres et faire respecter les droits qui nous sont accordés par nos conventions collectives. Je sais que vous êtes en colère et fatigués; c’est ce que j’entends chaque fois que je visite un site ou que je reçois un appel de votre part. Cela dit, l’employeur n’a pas voulu reconsidérer nombre de ces pratiques et politiques graves et délibérées qui ont été imposées. Il a continué à rejeter sans raison les demandes de semaine de travail comprimée et à adopter un comportement irrespectueux, souvent agressif. Nous méritons mieux.

J’espère que vous vous joindrez tous à moi en toute solidarité pour mener à bien notre combat. Nous méritons mieux et il est temps que nous fassions comprendre à l’employeur que nous n’en pouvons plus. Il doit respecter notre convention collective, respecter nos membres et prouver que ses engagements ne sont pas que des paroles. Je continuerai à dialoguer avec vous, notamment en invitant la direction à se rendre sur les sites afin de constater par elle-même les répercussions humaines de ses décisions. Je termine par les mots intemporels de Ralph Chaplin, que j’espère que vous considérerez comme un appel à l’action :

« Sans notre cerveau et nos muscles, aucune roue ne peut tourner. Nous pouvons briser leur pouvoir arrogant, gagner notre liberté lorsque nous apprenons que l’union fait notre force. »

En toute solidarité,

Adrian Smith, représentant de la région de l’Ontario/du Nunavut, ECN de SCC

 

RÉGION DU QUÉBEC

Depuis le 4 avril 2025, je remplace Florcy Lavaud en tant que nouveau président de la consultation régionale.

Nous avons organisé une réunion de consultation régionale en mai, que nous avons dû annuler en raison des coupes budgétaires. Nous maintenons toutefois nos réunions bilatérales.

Depuis que j’ai pris ce nouvel engagement, nous ne sommes pas confrontés à de nombreux problèmes.

Nous avons discuté des problèmes liés aux communications qui n’atteignaient pas tous les membres. Par exemple, le secteur de la santé mentale ne recevait pas de courriels tels que des concours ou d’autres messages importants. Ce problème a été résolu.

À l’avenir, je continuerai à aborder ce qui suit :

  • Sites avec soins infirmiers 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et toutes les questions qui s’y rapportent;
  • Remboursement des frais liés à l’obtention d’un permis d’exercice dans notre convention collective dans un délai raisonnable;
  • Climat de travail à Donnacona;
  • Uniforme (vient d’être résolu), mais nécessite plus de clarification au sein du site opérationnel;
  • Défis concernant le nouveau système pour les incidents liés à la sécurité des patients et la charge de travail quotidienne.

Eric Massey, représentant de la région du Québec, ECN de SCC

 

RÉGION DE L’ATLANTIQUE

Nous avons été actifs dans notre région en organisant le Comité régional syndical-patronal tous les quatre mois. Nous avons également organisé des réunions ordinaires avec les gestionnaires locaux. Nous continuons de mobiliser les membres du groupe TI, mais nous n’avons pas réussi à recruter de délégué·e syndical·e.

Des soins infirmiers 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ont été mis en place dans deux établissements qui connaissent des difficultés persistantes en matière de personnel. De nombreux infirmier·ères font des heures supplémentaires tout au long de l’été pour permettre à leurs collègues de prendre des vacances. La direction a été encouragée à se concentrer non seulement sur le recrutement, mais aussi sur le maintien en poste.

Quatre nouveaux délégué·es syndicaux dans la région ont contribué à améliorer la communication et la participation. Notre premier délégué syndical communautaire, depuis un certain temps, aide à faire le lien avec les enjeux communautaires.

Nous continuons à nous efforcer de fournir des vêtements de protection aux membres du personnel de santé qui doivent fournir des services à des unités situées en dehors de leur ministère plusieurs fois par jour, quelles que soient les conditions météorologiques. SCC ne semble pas intéressé par cette idée.

Des griefs ont été déposés concernant la directive des Services de santé qui n’autorise qu’une semaine de travail comprimée de deux semaines. Les consultations régionales et nationales n’ont pas permis de modifier cette orientation.

Nous avons participé au bureau de résolution informelle des conflits au niveau régional pour réfléchir à des moyens de réduire l’intimidation et le harcèlement sur le lieu de travail et de mieux faire connaître le soutien disponible. À l’avenir, nous continuerons à travailler à une approche plus collaborative avec la direction, en espérant que les choses évoluent.

 

Susan Beaton, représentante de la région de l’Atlantique, ECN de SCC