Nous apprenons cette semaine que l’administration Trump impose des restrictions sur les communications des dirigeants qui travaillent à l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis et d’autres départements américains. Cette nouvelle nous rappelle brutalement le musellement des scientifiques fédéraux auquel s’était livré le gouvernement Harper dans notre pays et les préjudices causés non seulement à nos membres, mais aussi à la science, à l’intérêt public et à la démocratie. Le souvenir de ces restrictions demeure présent dans l’esprit de nombreux membres de l’Institut, mais il est encourageant de savoir que des mécanismes de protection de la science et de la liberté d’expression sont possibles, comme le montre l’enchâssement dans nos conventions collectives du droit des scientifiques fédéraux de parler de leurs recherches et de leur travail, que nous avons récemment négocié.
Nous sommes solidaires de nos collègues scientifiques du gouvernement des États-Unis, comme de nombreux scientifiques de la communauté internationale l’ont été de nous durant les années Harper, et nous déclarons encore une fois que la science ne devrait jamais être réduite au silence. Nous espérons aussi que les restrictions imposées aux scientifiques américains seront bientôt levées et qu’elles n’indiquent pas des changements durables dans la politique scientifique américaine, semblables à ceux que nous avons eu tant de mal à renverser au Canada. L’Institut va continuer à surveiller la situation aux États-Unis et à trouver des occasions d’exprimer notre solidarité avec nos collègues américains en science et en recherche.
Bien mieux ensemble!
Debi Daviau
Présidente