L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Un nouveau sondage auprès des scientifiques provinciaux de la Colombie-Britannique publié récemment tire des conclusions troublantes qui rappelleront de mauvais souvenirs à beaucoup de nos membres scientifiques.

Dans ce rapport, intitulé Oversight at Risk : The State of Government Science in British Columbia (La supervision en péril : l’état de la science publique en Colombie-Britannique) et préparé par Évidence pour la démocratie, l’Association des employés professionnels, qui représente les scientifiques provinciaux, nous apprend que « depuis 2001, (...) la C.-B. a la fonction publique provinciale la plus petite du Canada, toutes proportions gardées. Les ministères à vocation scientifique, en particulier, sont durement touchés depuis 10 ans par la perte de 25 % de leur personnel scientifique et de postes de spécialistes ayant un permis d’exercice ».

De plus, « près de la moitié des scientifiques (49 %) du gouvernement de la C.-B. estiment que l’ingérence politique compromet la capacité de leur ministère d’élaborer des lois, des politiques et des programmes fondés sur des preuves scientifiques et seulement 48 % se sentent libres de parler publiquement des résultats de recherche par le truchement des médias ».

Il n’y a pas que les scientifiques fédéraux et les scientifiques américains qui s’inquiètent du sous-financement de la science et du musellement des scientifiques, comme le montre ce dernier sondage. La science et l’innovation assurent notre avenir collectif et, comme la démocratie, elles ne peuvent s’épanouir dans un climat d’austérité permanente et un monde où on évite les vrais défis mondiaux, tels que les changements climatiques. Conformément aux conclusions du sondage auprès des scientifiques que nous avons mené il y a quatre ans, les compressions des gouvernements précédents auront des répercussions catastrophiques sur notre capacité à faire face aux futurs problèmes urgents touchant l’environnement et la santé et la sécurité publiques. C’est pourquoi il est essentiel d’investir dans la science publique et la protection de la liberté de parole des scientifiques.

La date des élections provinciales est maintenant fixée au 9 mai et les prochaines semaines nous donnent une bonne occasion de souligner ces préoccupations. J’encourage donc tous nos membres de la C.-B. à aider leurs collègues de l’Association des employés professionnels à faire comprendre à leurs amis, à leur famille et à leurs voisins que la protection de la science publique est importante en C.-B.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau

Présidente