L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Steven Raphael est membre de l’IPFPC et travaille pour la First Nation Health Authority (FNHA) depuis 2011. Il fait partie de la communauté syndicale de l’IPFPC depuis quatre ans et travaille avec des infirmier·ère·s, des gestionnaires de santé et des assistant·e·s de bureau de médecin pour les mettre en relation avec les réseaux de soins dont ils et elles ont besoin.

« Parfois, les infirmier·ère·s qui essaient d’accéder à des dossiers médicaux vivent beaucoup de stress, alors lorsque je les aide à résoudre un problème dans notre système d’archivage, j’essaie d’utiliser un langage positif pour qu’ils et elles aient le sentiment d’avoir remporté une victoire dans leur journée », explique-t-il.

Le travail de Steven consiste à améliorer l’accès aux systèmes électroniques de documentation clinique comme Panorama, des systèmes qui permettent aux Britanno-Colombien·ne·s de recevoir les soins dont ils et elles ont besoin. Panorama donne aux infirmier·ère·s de la Colombie-Britannique un accès direct aux dossiers de santé publique des individus. Le travail de Steven est important, car il veille à ce que les prestataires de soins de santé obtiennent en temps utile un accès à des données correctes sur les soins de santé des individus dont ils et elles s’occupent.


Steven est fier des relations qu’il a développées avec les infirmier·ère·s et les prestataires de soins de santé de différentes organisations des Premières nations. Les relations sont le moteur des changements les plus positifs, dans les collectivités avec lesquelles Steven travaille. Il est également fier des liens qu’il a tissés avec les intervenant·e·s de la FNHA et avec ses partenaires provinciaux. Sans ces relations solides, Steven affirme qu’il serait impossible de développer de meilleurs systèmes de santé pour les Premières nations.

« Travailler directement avec des infirmier·ère·s, des gestionnaires de santé et des assistant·e·s de bureau de médecin, cela signifie entretenir des relations avec ces personnes. Sans ces relations, vous n’obtenez pas d’approbation et elles n’obtiennent pas cette aide; c’est donc important. »

En tant que membre de la collectivité, père et fonctionnaire, Steven sait que la collectivité est au cœur des bons soins de santé.

« Il s’agit du cercle de soins. Le/la patient·e se trouve au milieu de ce cercle, et les prestataires de soins de santé se concentrent sur cette zone du cercle, le/la patient·e. J’ai la chance d’en faire partie », dit-il.

Un soutien syndical fort est un élément important, pour faire fonctionner le cercle des soins de santé. Les syndicats s’assurent que les travailleurs comme Steven sont aptes à obtenir l’aide dont ils ont besoin pour fournir des services importants qui ont des incidences sur les soins aux patient·e·s. Pendant la pandémie, une grande partie de ce travail consistait à s’assurer que Steven et ses collègues disposaient de ce dont ils et elles avaient besoin pour travailler et pour aider les prestataires de soins de santé depuis leur domicile.

« Si l’on me proposait le même emploi, si je devais faire exactement le même travail pour le même salaire, mais sans bénéficier du régime d’avantages syndicaux, je ne le ferais pas. Ce syndicat m’a aidé, mais il a aussi aidé mon employeur, dit-il. Je suis fier d’être membre de l’IPFPC, car j’ai fait l’expérience directe de leur soutien. »

En 2013, un cancer a été diagnostiqué chez la femme de Steven. C’est pourquoi son employeur et son syndicat ont uni leurs efforts pour s’assurer qu’il avait tout ce dont il avait besoin pour continuer à travailler tout en s’occupant de sa femme et de ses quatre filles.

« C’est grâce au congé pour soutien familial de l’IPFPC que j’ai pu aider ma famille pendant cette lutte contre le cancer », affirme-t-il.

Rochelle, la femme de Steven, est décédée en 2019 après avoir lutté courageusement contre le cancer pendant six ans.

« Sans le syndicat, le centre de soins palliatifs et d’autres formes d’aide de la part de la famille, nous n’aurions probablement pas pu rester ensemble, ajoute-t-il. Le syndicat m’a vraiment aidé à modifier mes horaires de travail, m’a laissé le temps d’emmener mes enfants à l’école, de marcher avec mon plus jeune et d’aider mes enfants à faire le deuil de leur mère. »

Steven a connu le système de santé de l’intérieur et de l’extérieur, et il sait combien de travail et de dévouement sont nécessaires pour créer un système qui aide et soutient les familles qui sont dans le besoin.

Son objectif principal est de veiller à ce que des services de santé continuent d’être développés par les Premières Nations pour les Premières Nations, et à titre de syndicat, nous le soutenons. L’IPFPC sera là pour aider les fonctionnaires importants comme Steven, qui font une différence tous les jours dans la vie des gens.

Le CTC recherche des représentant·es de l’Institut qui siégeront à ses comités consultatifs ou groupes de travail. Ces comités et groupes de travail jouent un rôle consultatif auprès des dirigeant·es du CTC et, par leur intermédiaire, du Conseil canadien.

Nous recherchons des bénévoles de l’Institut qui sont passionné·es par le mouvement syndical canadien et prêt·es à s’engager au nom de l’Institut pendant un mandat de trois ans.

Consultez la liste des comités et groupes de travail, puis posez votre candidature en remplissant le formulaire ci-dessous. La date limite pour poser votre candidature est le vendredi 29 septembre 2023.

Comités du CTC

Comité consultatif sur la formation

  • Le/la candidat·e doit avoir de l’expérience au sein du Comité d’apprentissage, de formation et de mentorat de l’Institut. Il/elle doit être membre ou ami·e du Comité et être choisi·e par le Comité.

Comité consultatif sur l’environnement

  • Le/la candidat·e doit être titulaire d’un baccalauréat ès sciences et être employé·e par un ministère ou un organisme qui œuvre dans le domaine des sciences environnementales.
  • Il/elle doit être membre ou ami·e du Comité consultatif des sciences et être choisi·e par le Comité.

Comité consultatif sur les droits de la personne

  • Le/la candidat·e doit être membre d’un groupe en quête d’équité reconnu.
  • Il/elle doit être membre ou ami·e du Comité des droits de la personne et de la diversité de l’Institut et être choisi·e par le Comité.

Comité consultatif des jeunes travailleurs et travailleuses

  • Le/la candidat·e doit être âgé·e de moins de 40 ans. Le CTC exige d’être âgé·e de moins de 30 ans, mais reconnaît que l’Institut exige d’être âgé·e de moins de 40 ans.
  • Le/la candidat·e doit avoir une expérience à titre de membre du comité national ou régional des jeunes.

Femmes

  • Le/la candidat·e doit s’identifier comme étant une femme.
  • Une expérience au sein d’un comité de femmes constitue un atout.

Groupes de travail

Groupe de travail sur les droits des personnes handicapées

  • Le/la candidat·e doit s’identifier comme étant une personne handicapée.
  • Une expérience au sein d’un comité de personnes handicapées constitue un atout.
  • Le/la candidat·e doit être membre ou ami·e du Comité des droits de la personne et de la diversité de l’Institut et être choisi·e par le Comité.

Groupe de travail des personnes de couleur

  • Le/la candidat·e doit être membre d’un groupe racisé.
  • Une expérience au sein d’un comité de travailleurs et de travailleuses de couleur constitue un atout.
  • Le/la candidat·e doit être membre ou ami·e du Comité des droits de la personne et de la diversité de l’Institut et être choisi·e par le Comité.

Groupe de travail sur les droits des peuples autochtones

  • Le/la candidat·e doit être membre d’une nation autochtone reconnue.
  • Une expérience au sein d’un comité de travailleurs et de travailleuses autochtones constitue un atout.
  • Le/la candidat·e doit être membre ou ami·e du Comité des droits de la personne et de la diversité de l’Institut et être choisi·e par le Comité.

Groupe de travail sur la solidarité et la fierté

  • Le/la candidat·e doit être membre de la communauté 2SLGBTQ+.
  • Une expérience au sein d’un comité sur la fierté constitue un atout.
  • Le/la candidat·e doit être membre ou ami·e du Comité des droits de la personne et de la diversité de l’Institut et être choisi·e par le Comité.

It is with great sadness that we announce the passing of Glenn Schur on Tuesday, August 22, 2023. He is survived by his wife Regina, his two children Rebecca (Adam) and Sarah, his siblings Gary (Judy), Dale, and Bonnie, his step-sibling Jo Ann (Keith), and many other family members, friends, and loved ones. He is predeceased by his mother Evelyn (1961), his father Walter (1989), his step-brother David (2015), and his step-mother Isabel (2021).

Glenn was actively involved in his work unions and several associations during his retirement years. At different points, he was President of the Manitoba Seniors Golf Association, Acting President of the PIPSC Retired Members Guild for Winnipeg and Southern Manitoba, and Director for the National Association of Federal Retirees

Our deepest condolences to Glenn's family and friends as they go through this very difficult time.

William « Bill » Giggie
4 août 1942 — 10 septembre 2023

Après une vaillante bataille pour la santé, Bill nous a laissés retrouver dans le ciel avec sa mère bien-aimée, Isabel, et son père, Robert Giggie. Sa sœur Rosalie Blackmore (feu Robert) de la Miramichi, sa cousine Dawn Goodridge à Ottawa et sa famille élargie, très aimées, sont en deuil. Il manquera beaucoup à son meilleur ami, Tom Simpson. 

Bill a été programmeur informatique à long terme à Postes Canada et est resté actif au sein du Syndicat fédéral des retraités pendant de nombreuses années. Bill a également offert son temps et ses talents à de nombreuses organisations, en tant que fier membre de la filiale d'Eastview de la Légion canadienne, de la Loge maçonnique d'Ottawa, des Shriners de Tunis, de l'Église unie Dominion Chalmers et a siégé pendant de nombreuses années au conseil d'administration du Château Vanier. Après sa retraite, il a fait du bénévolat dans divers organismes de bienfaisance. 

Bill avait une foi chrétienne profonde qui embrassait tout le monde. Il avait un rire de ventre incroyable et profond et une perspective unique sur la vie, mais qui respectait les autres points de vue. Il manquera à tant de gens, 

Une célébration de la vie de Bill a eu lieu aux Maisons funéraires Tubman, Garden Chapel, Ottawa. L'inhumation se fera à Miramichi, au Nouveau-Brunswick. Des dons à l'Église Unie du Canada seraient appréciés.

En 1993, Bill Giggie était déjà une légende de l'Institut, ayant servi comme intendant depuis 1972. Il a reçu le Prix de service de l'Institut en 1989 et le Prix d'adhésion à vie de l'IPFPC en 1993.   Bill a commencé son intendance en tant qu'employé de Postes Canada (qui, en 1981, est devenue une société d'État).

Avant 1981, Bill a présidé le groupe CS et l'équipe de négociation CS à trois reprises.  Entre 1981 et 1993, il a été président du groupe CPC-CS et de l'équipe de négociation.

Bill pourrait bien se démarquer en tant que membre le plus ancien du conseil d'administration de l'Institut, ayant siégé de 1977 à 2001, ce qui a inclus le poste de vice-président de 1981 à 1988. 

Au cours de ses décennies de dévouement à l'Institut et à ses membres, Bill a présidé la plupart des comités nationaux de l'Institut, y compris le Comité consultatif de groupe (5 ans de 1985 à 1990), les règlements administratifs (2 ans), les finances (2 ans) et les services aux membres.

Il est membre de la Guilde des membres retraités depuis sa création.  Bill a également siégé à l'exécutif de RMG depuis 2003, passant de trésorier à président en 2006.  

Parmi de nombreuses autres questions, Bill continue de consacrer son énergie à la défense de nos pensions, à la promotion de l'amélioration de la santé et des soins dentaires et au soutien des membres de l'Institut qui font face à des défis formidables et continus en milieu de travail. 

Le départ à la retraite de la fonction publique n'a jamais ralenti Bill.  Militant syndical dévoué depuis des décennies, toujours un gentleman mais dur au besoin, Bill a été à l'avant-garde du mouvement de l'Institut, luttant sans crainte contre le bon combat et défendant les droits et les intérêts des membres et des retraités, depuis quelque 46 ans.

Le gouvernement fédéral actuel a été réélu en 2021 sur la promesse de mettre en œuvre l’interdiction de recourir à des briseurs·euses de grève, et il a réitéré cet engagement dans son entente de coopération avec le NPD en promettant de promulguer cette loi d'ici la fin de 2023. Et pourtant, rien n'a été encore fait, et le temps presse pour faire adopter une loi.  

Nous devons demander des comptes aux député·es et exhorter le gouvernement à adopter un moyen concret d’interdire l'utilisation temporaire de briseurs·euses de grève. Une telle interdiction toucherait 22 000 employeurs et 1 million d’employé·es dans les secteurs sous réglementation fédérale, y compris beaucoup de membres de l'IPFPC. Votre appui et votre présence sont importants.

Venez à notre rassemblement mardi prochain. Une délégation de l’IPFPC se réunira à 11 h en face de la station de train léger du Parlement et commencera à marcher jusqu'à la Colline du Parlement à 11 h 15 précises.

N’oubliez pas que votre participation est volontaire et doit se faire dans vos temps libres (par exemple, pendant votre pause dîner non payée).

Le 26 juillet 2023, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé un remaniement ministériel. Ce remaniement très attendu est le plus important opéré par M. Trudeau depuis octobre 2021. 

Ajoutons que l’honorable Anita Anand a été nommée à la présidence du Conseil du Trésor; l’Institut attend avec impatience de l’accueillir dans ses nouvelles fonctions. Il y a beaucoup à faire et nous sommes bien disposés à nous mettre au travail. Cependant, nous comptons sur une approche plus collaborative de la part de l’employeur. 

En effet, les membres de l’Institut ont travaillé sans relâche pour soutenir ce gouvernement dans les moments les plus difficiles, mais ils ont aussi été continuellement mis à mal. Nous demandons instamment à la ministre Anand de s’engager à collaborer avec les syndicats et d’œuvrer à la mise en place d’un milieu de travail plus moderne et plus inclusif au sein du gouvernement fédéral. 

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux. Nous souscrivons au principe du bien mieux ensemble et nous sommes prêts à collaborer avec tous les ministres nouvellement nommés pour remédier aux principaux problèmes auxquels nos membres sont confrontés. Alors qu’ils s’installent dans leurs nouvelles fonctions, nous espérons continuer à progresser sur les points suivants :

  • Une correction rapide des erreurs de paye dues à Phénix qui affligent nos membres depuis sept ans;
  • Une révision des mandats de retour au bureau (RAB) pour mettre l’accent sur le principe de « présence justifiée »;
  • Des taux de rémunération qui reflètent la valeur du travail des fonctionnaires et l’augmentation vertigineuse du coût de la vie;
  • La reconnaissance et le respect de l'expertise et des rôles professionnels de nos membres;
  • La réduction de la sous-traitance au sein du gouvernement fédéral;
  • La remédiation à la grave pénurie de professionnel·les de la santé, notamment chez le personnel infirmier du Nord;
  • Et plus encore.

Malgré les déboires causés par le mandat de retour au bureau et la plus grande grève de l’histoire du Canada, nous souhaitons à l’honorable Mona Fortier de continuer à servir ses électeurs et électrices dans la circonscription d’Ottawa-Vanier.

L’Institut remercie tous les ministres pour leur travail marquant dans leurs fonctions précédentes. Nous nous réjouissons à l’idée de collaborer avec les ministres Jean-Yves Duclos (Services publics et Approvisionnement) et Marie-Claude Bibeau (Revenu national) dans le cadre de leur transition vers leurs nouvelles fonctions.

 

Dans une décision grandement attendue et sans équivoque, la Commissaire fédérale à l’équité salariale a donné raison à l’ensemble des syndicats qui s’opposaient à la demande de plan d’équité multiple déposée par le Conseil du Trésor en juin 2022.

L’exercice d’équité pour les quelque 252 000 employés devra se faire en comparants toutes les catégories d’emplois à prédominance féminine aux catégories à prédominance masculine, que  l’emploi soit dans la même unité de négociation ou non.

À l’origine, le Conseil du trésor avait demandé l’autorisation à la Commissaire Straznicky de diviser les catégories d’emplois en trois plans distincts :

  • L’Alliance de la fonction publique du Canada
  • L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada
  • Tous les autres syndicats et les employés non-représentés.

Si elle avait été accordée, une telle autorisation aurait limité la comparaison des catégories d’emplois féminines représentées par l’Institut aux catégories d’emplois masculin également représentés par l’IPFPC.

Il faut se rappeler que la loi sur l’équité salariale a pour but de corriger l’écart salarial entre les hommes et les femmes, en s’assurant de comparer la rémunération totale d’emplois à prédominance féminine à des emplois équivalents à prédominance masculine.  

En forçant le Conseil du Trésor à créer un seul comité d’équité salarial, le comité pourra s’assurer de ne pas être limité dans son choix d’emplois de comparaison masculins et sélectionner ceux étant le plus adéquats, peu importe leur accréditation d’origine.

Il s’agit d’une victoire majeure pour la reconnaissance du travail effectué principalement par des femmes et la première étape pour combler l’écart salarial qui persiste toujours!

C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons le décès de notre amie et collègue, Martine Lacroix. 

Martine est décédée le 11 juin 2023 à l’âge de 61 ans.

Elle était une syndicaliste dévouée. Avant de prendre sa retraite, Martine a travaillé comme infirmière à Service correctionnel Canada (SCC) et a été déléguée syndicale pendant de nombreuses années. Pendant ces années, elle a contribué au dynamisme et à la vitalité du syndicat à titre de membre de l’exécutif de la Région du Québec et du Comité régional de formation. Elle a également été une membre active de l’équipe de consultation syndicale-patronale de SCC.

Martine nous manquera beaucoup. Nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances à la famille, aux ami·es et aux collègues de Martine ainsi qu’à ses confrères et consœurs du syndicat.

La famille Lacroix vous invite à venir vous recueillir le dimanche 2 juillet 2023 de 15 h à 20 h au Complexe funéraire Magnus Poirier situé au 2480, boul. du Curé-Labelle, Prévost QC J0R 1T0.

Des dons à la Société canadienne du cancer seront recueillis en l’honneur de Martine.

Vous pouvez envoyer vos vœux de sympathie en ligne

Ottawa, le 15 juin 2023 – Plus du tiers des professionnel·les de la fonction publique est mécontent au point d’envisager de démissionner à la suite de l’ordre général de retour au bureau (RAB) donné par le gouvernement. Chez les fonctionnaires de moins de 30 ans, plus préoccupé·es par le coût de la vie, la garde des enfants et l’environnement, ce chiffre grimpe à près de 50 %.

« Puisqu’environ un·e salarié·e fédéral·e sur cinq a plus de 55 ans, approchant l’âge de la retraite, on ne peut pas se permettre de perdre la moitié des plus jeunes fonctionnaires », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. «  Ainsi, si le gouvernement n’est pas capable de régler son grave problème de recrutement et de rétention qu’il a lui-même créé avec cette mauvaise politique de retour au bureau, il ne sera pas en mesure de fournir les services dont la population canadienne a besoin. Ces chiffres montrent que la fonction publique est en péril ».

Dans sa déclaration d’appui à la Semaine nationale de la fonction publique de cette année, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que son gouvernement soutenait le développement de carrière des employé·es autochtones, noir·es et racisé·es, et se dotait d’une fonction publique inclusive et équitable. Mais les travailleurs et travailleuses qui s’identifient comme noir·es risquent deux fois plus d’être victimes de discrimination et de harcèlement maintenant qu’on leur a ordonné de retourner au bureau. 

Les personnes vivant avec un handicap sont également deux fois plus susceptibles d’être victimes de discrimination et de harcèlement au bureau, et risquent deux fois plus de signaler que leur poste de travail ne répond pas à leurs besoins. Soixante-dix pour cent ont déclaré que leur santé mentale s’est dégradée à cause de l’impossibilité de travailler à distance. 

La politique de RAB pèse également davantage sur les travailleuses, puisqu’elles sont plus susceptibles de s’occuper de leurs enfants et de leurs parents âgés. Plus de la moitié des femmes déclarent que leurs responsabilités de proches aidantes se sont alourdies avec le RAB. 

« Ce gouvernement prétend vouloir donner la priorité au recrutement de jeunes travailleurs·ses, de travailleurs·ses vivant avec un handicap ou de travailleurs·ses noir·es et de femmes », poursuit Mme Carr. « Et pourtant il met en œuvre une politique de RAB qui rend plus difficile la réussite de ces groupes au lieu de travail ».

L’IPFPC appuie le principe de « présence justifiée », ce qui veut dire qu’il faut être au bureau lorsque les besoins opérationnels le justifient. Le syndicat continue de réclamer ce que le gouvernement avait promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances uniques des employé·es ainsi que des exigences de leur travail. 

« Aujourd’hui, la flexibilité est la pièce maîtresse d’un lieu de travail moderne et progressiste », soutient Mme Carr. « Notre syndicat est prêt à collaborer avec le gouvernement pour élaborer des politiques sensées ». 

En mai 2023, l’IPFPC a mené un sondage en ligne auprès de plus de 68 000 de ses membres des ministères ou organismes fédéraux afin d’évaluer leur ressenti après leur retour au bureau. Le taux de réponse dépasse 17 %.

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux.

Ottawa, le 12 juin 2023 — C’est aujourd’hui le premier jour de la Semaine nationale de la fonction publique, une période destinée à « reconnaître la valeur des services rendus par les employé·es de la fonction publique fédérale ». Mais des données récentes tirées d’un sondage mené auprès des membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) montrent que la majorité de ces employé·es ne se sentent pas valorisé·es, en particulier lorsqu’il s’agit des politiques de retour au bureau.

« Six mois après la mise en œuvre d’une approche universelle sur le retour au bureau, nos membres déclarent que cette politique a sapé leur productivité, a augmenté leur coût de la vie, les a obligés à perdre du temps dans les embouteillages, et n’a pas amélioré la collaboration », indique la présidente de l’Institut, Jennifer Carr.

Soixante-dix pour cent des personnes interrogées se sont déclarées insatisfaites de la manière dont les politiques de retour au bureau étaient mises en œuvre, citant comme principales préoccupations des questions telles que la durée et le coût des trajets domicile-travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et les répercussions sur l’environnement.

Et contrairement au raisonnement du Conseil du Trésor pour justifier cette décision, il est difficile de trouver des conséquences positives. Soixante et un pour cent des personnes interrogées ont déclaré que la productivité s’était détériorée et la plupart d’entre elles estime que l’impact sur la collaboration était au mieux neutre.

En outre, 80 % des réunions se déroulent encore virtuellement.

« Des professionnel·les du service public ont reçu l’ordre de se rendre dans un bureau pour participer à un appel Zoom ou Teams qui aurait pu être passé depuis le domicile », ajoute Mme Carr. « Les avantages proposés pour le retour au bureau n’apparaissent nulle part. »

L’un des principaux problèmes est qu’en dépit de la directive, la majorité des fonctionnaires n’ont plus de bureau attitré où retourner. En fait, 65 % des personnes interrogées partagent encore leur poste de travail.

« L’Institut appuie le principe de la présence justifiée, ce qui veut dire qu’il faut être au bureau lorsque les nécessités du service le justifient. Nous continuons de réclamer ce qui avait été promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances uniques des employé·es ainsi que des exigences de leur travail », explique Mme Carr. « Il est temps que le gouvernement collabore avec nous pour mettre en place un lieu de travail moderne qui offre des modalités flexibles, des espaces correctement équipés et qui accorde une grande importance à la santé et à la sécurité. »

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux. En mai 2023, l’Institut a réalisé un sondage en ligne auprès de plus de 68 000 de ses membres travaillant pour des ministères ou des agences fédérales, afin d’évaluer leur ressenti après leur retour au bureau. Plus de 17 % ont répondu.

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Source: Johanne Fillion, 613 883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca