L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Rapport de l'Administrateur en chef des opérations et Secétaire exécutif

RAPPORT DE L’ADMINISTRAUR EN CHEF DES OPÉRATIONS ET

SECRÉTAIRE EXÉCUTIF

Présenté à la 101e assemblée générale annuelle

L’épreuve de la pandémie renforce notre détermination à réaliser nos priorités stratégiques

Même avant la pandémie, la décennie qui vient de commencer allait poser des défis importants pour l’avenir de syndicats comme le nôtre. La pandémie rend maintenant encore plus indispensable de garder le cap sur nos objectifs stratégiques.

Les dirigeants de l’Institut ont été confrontés à trois défis importants cette année. Notre organisation fait d’abord face à un changement démographique majeur, une grande partie de nos membres atteignant l’âge de la retraite. L’adoption rapide de nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, nécessite ensuite de nouvelles stratégies pour protéger nos membres et améliorer leur carrière. Enfin, la formule Rand, véritable pierre angulaire de notre stabilité financière, est menacée.

La pandémie n’a fait que mettre ces défis en évidence.

Lors des premières semaines de la pandémie, nous avons été confrontés à de nouveaux problèmes. Notamment, la nécessité de mener à bien toutes nos opérations à distance tout en représentant et en protégeant nos membres en temps incertains.

Ce que notre équipe a réussi à faire.

Le personnel est passé au télétravail tout en assurant à nos membres les services de qualité auxquels ils s’attendaient. Nous avons lancé un nouvel outil de vidéoconférence pour le personnel et les dirigeants élus. Nous avons négocié avec les employeurs et les avons consultés pour nous assurer que nos membres étaient bien protégés au travail et qu’ils pouvaient télétravailler, dans la mesure du possible. Nous avons fait en sorte que les membres qui ne pouvaient pas faire leur travail en raison de la fermeture des écoles ou des garderies obtiennent du soutien. Notre équipe a mis en place de nouveaux mécanismes pour résoudre rapidement les problèmes de relations du travail causés par la pandémie. Nous avons considérablement intensifié notre communication avec les membres afin de leur donner des informations à jour. Nous avons également lancé une campagne de publicité télévisée et numérique pour que la population sache tout ce que nos membres font pour elle pendant la pandémie.

En plus de tous ces efforts, nous avons poursuivi les négociations. Nous avons fait avancer le Programme de soutien au mieux-être des employés (PSME) pour que nos membres puissent prendre les congés de maladie dont ils besoin, quand ils en ont besoin. Nous avons maintenu nos efforts pour veiller au remplacement du système de paye Phénix. Dans le cadre de notre campagne sur les pensions, des milliers de membres ont assisté à des webinaires pour se renseigner sur leurs régimes de pension et savoir comment les protéger. Nous avons créé six caucus sous l’égide du Comité des droits de la personne et de la diversité pour rendre notre communauté plus inclusive. Nous avons conclu des ententes qui nous permettent d’offrir des rabais à nos membres par l’entremise de ServicePlus. La Fondation Héritage a accordé 57 bourses d’études à de futurs professionnels en herbe. Pour célébrer notre centenaire, nous avons publié le livre À l’avant-garde du progrès : L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, 1920-2020. Nous avons même envoyé à nos membres des masques de protection portant le logo du syndicat.

Malgré tout ce travail, nous avons également été confrontés à des difficultés, car les employeurs ne sont plus aussi coopératifs qu’ils l’étaient dans les premières semaines de la pandémie. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a en outre limité l’accès au code de congé 699, nous contraignant ainsi à présenter des griefs de principe pour défendre nos membres. Le gouvernement de l’Ontario a refusé de verser la prime de pandémie à nos membres, même s’ils étaient exposés à des risques sanitaires dans l’exercice de leurs fonctions. Quant à lui, le gouvernement du Manitoba a forcé nos ingénieurs à choisir entre la réduction de leur salaire ou la perte de leur emploi. Nos membres de NAV CANADA n’ont même pas eu le choix : plus de cinquante d’entre eux ont été licenciés.

Ces difficultés sont un signe avant-coureur des répercussions à long terme de la pandémie sur nos membres et notre syndicat.

Les gouvernements qui ont toujours voulu équilibrer les comptes sur le dos des travailleurs pourraient le faire en évoquant les pressions financières créées par le ralentissement économique, ajoutées aux coûts de la gestion de la pandémie. En cette période de changement démographique et technologique, certains employeurs peuvent être tentés de supprimer des emplois par attrition.

C’est pourquoi il est essentiel que l’Institut maintienne son orientation stratégique en ces temps incertains. Nous devons plaider en faveur d’une fonction publique forte et professionnelle, car elle sera essentielle à la reprise post-pandémique. Il faut défendre l’équité fiscale tout en nous opposant aux réductions que le gouvernement pourrait être tenté d’imposer dans la fonction publique en réponse aux difficultés financières.

Sur le plan interne, nous devons redoubler d’efforts pour mettre en place des stratégies qui mobiliseront les nouveaux membres et renforceront leur sentiment d’appartenance au syndicat de façon à ce qu’ils portent à leur tour le flambeau.

Nous devons créer de nouveaux services pour aider nos membres à atteindre leurs objectifs de développement de carrière en leur donnant un aperçu de l’avenir de leur travail et en leur offrant des possibilités de formation qui leur permettent de s’épanouir dans un monde en constante évolution.

Nous devons également continuer à bâtir une communauté professionnelle, moderne, progressiste, novatrice et tournée vers l’avenir pour que nos membres continuent à soutenir leur syndicat et à s’engager envers lui, peu importe les menaces qui pèsent sur la formule Rand.

Il est indéniable que les années 2020 réservent de multiples défis à l’Institut comme à l’ensemble des syndicats. Nous nous trouvons dans une position de force et, si nous poursuivons nos efforts avec la même détermination, nous saurons mieux relever ces défis.