L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Retour sur nos réalisations de la dernière législature

Bonjour,

Les travaux de la 42e législature du Canada, dont les membres ont été élus en octobre 2015, viennent d’être ajournés.  Tous les partis fédéraux se préparent maintenant aux prochaines élections, prévues pour le 21 octobre 2019.

C’est le moment de faire le point sur les quatre dernières années et de dresser le bilan des réalisations de l’Institut pour cette période.

Dans l’ensemble, nous pouvons être très fiers du leadership montré par l’Institut dans le mouvement syndical pour contrer et, en grande partie, renverser les effets des attaques acharnées que le gouvernement précédent a menées contre la fonction publique du Canada.

Plus particulièrement, nous sommes fiers :

  • du retour au questionnaire détaillé de recensement (sur lequel le gouvernement fédéral fonde ses principales politiques et décisions);
  • de la protection des congés de maladie de nos membres;
  • de l’abrogation des projets de loi C-4, C-59, C-377 et C-525 antisyndicaux;
  • de l’embauche d’environ 1500 scientifiques du gouvernement pour remplacer ceux qui ont été mis en disponibilité à la suite de compressions dans l’infrastructure scientifique publique du Canada;
  • de l’enchâssement dans la convention collective de nos membres scientifiques de la liberté de parler de leurs travaux;  
  • de l’adoption de politiques d’intégrité scientifique dans la plupart des ministères et organismes fédéraux;
  • de l’adoption de mesures législatives proactives sur l’équité en matière d’emploi;
  • des réinvestissements considérables dans l’Agence du revenu du Canada;
  • de la récente signature de la convention collective d’une bonne partie de nos groupes;
  • de l’entente sur des dommages-intérêts Phénix conclue avec l’employeur;
  • du remplacement prochain de Phénix par un nouveau système fonctionnel développé en collaboration avec nos professionnels CS.

Ces réalisations considérables sont attribuables à la relation productive qui s’est développée entre l’Institut, les dirigeants élus du Canada et le Conseil du Trésor ces quatre dernières années.  C’est très satisfaisant de voir nos membres professionnels de nouveau pris au sérieux par l’employeur après des années de mise à l’écart. Le gouvernement considère maintenant l’Institut comme un partenaire incontournable du rétablissement des services publics nationaux et notamment de l’infrastructure informatique publique du pays.

Mais pour en arriver là, nous avons dû faire beaucoup d’efforts.

Ces dernières années, j’ai rencontré à plusieurs reprises des ministres clés du gouvernement et de hauts fonctionnaires, dont la conseillère scientifique en chef du Canada, pour discuter de questions importantes pour nos membres. Avec d’autres membres du Conseil d’administration de l’Institut, j’ai également témoigné devant divers comités parlementaires et sénatoriaux sur des questions cruciales comme Phénix, l’équité fiscale, la sous-traitance, l’intégrité scientifique, les droits de la personne et la diversité au travail, le rôle des femmes en science, les pensions et la parité salariale.

Au cours de la même période, l’Institut a présenté des mémoires et participé à plusieurs consultations publiques menées par le gouvernement sur les questions susmentionnées et sur d’autres questions qui ont une incidence directe sur nos membres et sur la prestation des services aux Canadiens, comme les langues officielles et le racisme dans les lieux de travail fédéraux.

Par ailleurs, depuis 2017, nous organisons chaque année des journées de lobbying sur la Colline du Parlement, à Ottawa, ce qui nous a permis de discuter avec des centaines de députés et de sénateurs. Ces rencontres sont devenues un moyen très efficace de faire connaître les préoccupations de nos membres aux décideurs du pays.

Nous avons également collaboré à des initiatives semblables avec le Congrès du travail du Canada destinées à sensibiliser le public à des questions essentielles pour l’ensemble des Canadiens, comme l’instauration d’un régime national d’assurance médicaments et la protection de la sécurité des pensions.

Cette approche proactive des relations gouvernementales a permis à l’Institut de bénéficier d’une très grande visibilité sur la scène politique nationale. Nous pouvons maintenant compter sur l’appui actif de nombreux députés, dont Daniel Blaikie, du Manitoba, qui a présenté une motion visant à protéger les pensions de nos membres des laboratoires nucléaires canadiens.

Je suis très fière des gains intéressants que nous avons faits pour nos professionnels de la fonction publique depuis quatre ans, mais il reste encore beaucoup à faire. Le prochain gouvernement doit rétablir le financement de la recherche et développement dans le secteur des sciences publiques, financer davantage la formation et la technologie à l’Agence du revenu du Canada pour aider l’Agence à lutter efficacement contre les fraudes fiscales, et réduire cette sous-traitance dispendieuse et inutile du travail que nos professionnels de la fonction publique feraient mieux.

Dans les semaines et les mois à venir, nous mettrons en place des outils que nos membres pourront utiliser pour rappeler aux candidats les questions qui leur tiennent à cœur avant les élections d’octobre.

Même si les fonctionnaires canadiens n’oublieront jamais le fiasco du système de paye Phénix, les quatre dernières années ont été marquées par de nombreux développements positifs pour le secteur public fédéral. J’espère que notre syndicat continuera d’entretenir des rapports positifs avec les futurs ministres et parlementaires.  

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau
Présidente


3 novembre 2017
Nous avons reçu plusieurs demandes d’information concernant les conséquences des problèmes du système de paye Phénix sur la paye rétroactive des membres qui ont signé de nouvelles conventions collectives cette année.

27 octobre 2017
L’Institut le préconisait depuis des années : le Conseil du Trésor (CT) a finalement accepté d’ajouter les contraceptifs non oraux à la couverture du Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP).

6 octobre 2017
Radio-Canada et la CBC ont déclaré cette semaine que le projet Phénix était vraiment programmé pour l’échec. En effet, l’analyse de rentabilisation préparée en 2009 sous le gouvernement précédent ne contenait pas d’analyse des risques digne de ce nom et était motivée par des considérations politiques. L’ancien directeur parlementaire du budget déclare même qu’« en regardant cette analyse de rentabilisation, les lacunes de l’analyse des risques sont tellement grosses qu’un autobus pourrait passer dans les trous laissés par ce qui manque ».

3 octobre 2017
Étant donné le fiasco Phénix et conformément à la promesse faite aux agents négociateurs de permettre aux membres d’accéder plus facilement à l’information sur leur paye, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) vient de publier le Bulletin sur la paye de septembre.

2 octobre 2017
L’Institut vient de déposer deux nouveaux griefs de principe dans la foulée du fiasco Phénix. Il est d’avis que le Conseil du Trésor ne respecte pas l’échéance de mise en œuvre des clauses de la convention collective des groupes AV et SP (120 jours et 90 jours, respectivement).

29 septembre 2017
L’impact des ratés du système de paye Phénix sur les employés fédéraux a fait couler beaucoup d’encre, mais relativement peu a été dit sur les préjudices subis par les retraités de la fonction publique.