Bien des gens parlent de l’avenir du monde du travail en termes peu réjouissants. De plus en plus de gens travaillent dans des conditions précaires, sans pouvoir compter sur le soutien d’un syndicat.
Des jeunes, diplôme dans une main et dettes d’études dans l’autre, font leur entrée dans un marché précaire où il faut jouer du coude pour obtenir des contrats. Des gens ayant une carrière professionnelle bien établie – mais sans aucun régime de soins de santé – vivent dans la crainte qu’une maladie soudaine fasse dérailler leur vie. Certains vont même jusqu’à dire à la blague que la mort leur servira de régime de retraite. Jeunes et moins jeunes de cette communauté professionnelle vivent dans l’isolement et la solitude qui s’installent à force de devoir se débattre en vase clos.
En tant que syndicalistes, nous sommes à l’heure des choix. Quelle voie prendrons-nous?
Les personnes déléguées à l’AGA 2018 de l’Institut vont avoir à voter pour ou contre la motion concernant la création de Professionnels Canada. Cette nouvelle organisation syndicale mettra à profit le siècle de tradition de l’Institut à bâtir des collectivités qui se solidarisent pour améliorer la vie du monde professionnel.
Professionnels Canada, une entité distincte de l’Institut, réunira la communauté professionnelle non syndiquée du secteur privé au Canada afin de combler une lacune. On y trouvera notamment :
- Une communauté : un espace commun où nouer des liens et apprendre
- Des avantages sociaux : une offre d’avantages collectifs abordables à l’intention des membres de la communauté professionnelle et de leur famille
- Des conseils : une source de connaissances et d’avis spécialisés qui permettront de savoir quoi faire pour régler certains problèmes au travail
- La défense des droits : une voix forte et crédible en mesure de revendiquer les droits de la main-d’œuvre dans la nouvelle économie
Professionnels Canada constituera un nouveau bassin de membres dans un secteur en croissance rapide. Nous aurons par le fait même une voix plus forte dans divers coins du Canada. L’Institut deviendra la référence sur les questions liées au monde professionnel. Il gagnera en crédibilité auprès des têtes dirigeantes. C’est lui qui sera à l’avant-garde de ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du regroupement syndical.
Grâce à l’héritage et au savoir-faire que nous avons forgés comme syndicat au cours du dernier siècle, nous sommes bien placés pour relever ce nouveau défi – sans compter les avantages qu’en titreront nos membres.
L’avènement de la nouvelle économie ne devrait pas marquer la fin de la contribution du monde syndical aux dossiers d’importance. Il nous suffit de nous montrer assez souples pour créer un nouveau modèle de syndicalisme qui nous animera pour les cent prochaines années.
Si vous voulez en savoir plus au sujet de Professionnels Canada, reportez-vous à la Foire aux questions : http://pipsc.ca/fr/a-propos/gouvernance/aga/2018/foire-aux-questions-concernant-professionnels-canada.
Voilà l’un des plus grands défis du syndicalisme en ce moment. C’est l’heure des choix. Façonnons sans tarder l’avenir de notre syndicat.