L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Le gouvernement libéral vient de rompre la première promesse qu’il avait faite aux fonctionnaires fédéraux, et l’Institut va se battre pour défendre ce qui compte.

À la suite du courriel du président Sean O’Reilly adressé aux membres, vendredi dernier, le Conseil d’administration de l’Institut s’est réuni en urgence, cette semaine, et a pris des mesures décisives. Le Conseil d’administration a condamné à l’unanimité la directive du ministre des Finances François-Philippe Champagne prévoyant des réductions de dépenses de 7,5 %, 10 % et 15 % et a autorisé des ressources importantes pour lancer une vaste campagne de sensibilisation du public.

Une promesse brisée

N’oublions pas que ce gouvernement a été élu sur la promesse de plafonner la taille de la fonction publique, et non de la réduire. Il vient d’anéantir cette promesse. Il ne s’agit pas de plafonds ni de « gains d’efficacité », mais plutôt de coupes sombres et dangereuses qui mettent en péril des emplois et des services publics essentiels. Nous assistons à l’attaque la plus dévastatrice contre la fonction publique fédérale depuis une génération – une austérité à la Harper sur laquelle on a flanqué un logo rouge.

Combattre sur tous les fronts

Comme nous l’avons indiqué dans notre message aux membres, vendredi dernier, l’Institut se mobilise sur tous les fronts pour lutter contre ces réductions :

Relations du travail : Nos équipes de consultation font pression et exigent de faire partie de la solution, lors des comités de consultation syndicale-patronale de chaque ministère, où les propositions devront être soumises d’ici la fin du mois d’août. Elles exigent de l’employeur une communication claire et précise à l’ensemble des employé·es. Nous sommes prêts à faire en sorte que l’employeur respecte nos conventions collectives et nous ne laisserons pas les violations se produire sans réagir. Vos équipes de consultation sont là pour répondre à vos questions et vous écouter. Les FAQ et les enregistrements des webinaires sont disponibles ici, si vous voulez en savoir plus sur la procédure de réaménagement des effectifs.

Relations gouvernementales : Nous organisons des réunions et passons des appels téléphoniques pour transmettre votre message directement aux député·es et aux ministres. Le message est clair : ces réductions ne peuvent pas être maintenues, car elles seraient préjudiciables aux employé·es représentés et pourraient coûter leurs sièges aux politicien·nes.

Affaires publiques : Nous menons ce combat publiquement, car les Canadien·nes n’ont pas voté en faveur de l’anéantissement des protections et des services de première ligne. Ces réductions menacent les scientifiques qui veillent à la salubrité de l’eau potable, les expert·es qui nous avertissent avant les feux incontrôlés et les inspecteur·rices qui préviennent les éclosions mortelles de maladies d’origine alimentaire.

Les mesures prises par le Conseil d’administration : de vraies ressources pour des résultats concrets

Le Conseil d’administration a maintenant autorisé des ressources importantes pour lutter contre ces réductions sur tous les fronts. Il a alloué des fonds à une vaste campagne de sensibilisation du public qui comprend les éléments suivants :

  • Une campagne publicitaire nationale sur de multiples plateformes;
  • Une sensibilisation ciblée des décideur·ses et des parties prenantes;
  • La poursuite des activités de plaidoyer visant à renforcer l’appui en faveur des services publics.

Ces réductions ne sont pas inévitables

Ne mâchons pas nos mots : le gouvernement fait cela sans budget, sans vote au Parlement et sans une once de transparence ni de responsabilisation démocratique. Pas de débat. Pas d’avis du public. Pas de consultation des syndicats. Il s’agit purement d’une directive en coulisses...

Mais ce que nous savons aussi, c’est que la résistance fonctionne. La pression publique fonctionne. N’oubliez pas que la réaction de l’opinion publique a contribué à couler le gouvernement Harper. Les libéraux sont conscients qu’ils pourraient être les prochains, si la population canadienne réalise ce qu’elle est sur le point de perdre.

Ces réductions constituent la plus grande menace à laquelle nous ayons été confrontés ensemble depuis près de 20 ans, et le Conseil d’administration a fait de la lutte contre ces réductions sa priorité. Ces réductions ne sont pas inévitables. Il s’agit d’un choix politique, et nous ne laisserons pas ce gouvernement démanteler tranquillement ce que des générations de fonctionnaires ont construit.

Le message au premier ministre Carney

Si le premier ministre Carney pense qu’il peut faire des fonctionnaires des boucs émissaires pour couvrir l’échec des négociations commerciales, il va avoir toute une surprise... Nous savons que les fonctionnaires ne constituent pas une ligne de dépenses; ils et elles sont le moteur de la prestation des programmes et des services dont dépend la population canadienne.

Debout ensemble

Au fur et à mesure que nous avancerons dans cette campagne, nous continuerons d’informer nos membres de nos efforts et des façons dont ils et elles peuvent se mobiliser. C’est le plus grand combat que nous ayons eu à mener ensemble en près de 20 ans, mais nous pouvons gagner et nous gagnerons.

Le Conseil d’administration a engagé des fonds importants pour garantir que cette campagne atteigne tous les coins du pays. Nous sommes prêts à utiliser tous les outils à notre disposition pour défendre les services publics, protéger les emplois de nos membres et demander des comptes à ce gouvernement qui ne tient pas ses promesses.

Nous allons nous battre bec et ongles contre ces réductions, et nous ne faisons que commencer.

Le Conseil d’administration de l’Institut a récemment voté en vue de redéfinir les limites des régions du Québec et de l’Ontario. Une partie du Nunavut située à l’est du 80e méridien et à l’ouest de la région de l’Ontario sera fusionnée avec la région de l’Ontario afin de mieux refléter la diversité géographique et linguistique de nos membres.

Les membres dont le lieu de travail se situe au Nunavut seront désormais intégrés aux activités de la région de l’Ontario et seront invités à y participer. Le personnel de l’Institut travaille d’arrache-pied pour mettre en œuvre ce changement de la manière la plus harmonieuse et la plus efficace possible.


Qu’est-ce que cela signifie pour les membres de l’Ontario?

Les membres de l’Ontario seront désormais considérés comme des membres de la région de l’Ontario et du Nunavut. Les membres de l’Ontario ne seront affectés d’aucune autre manière par ce changement des limites régionales.


Qu’est-ce que cela signifie pour les membres du Nunavut?

Les membres du Nunavut seront désormais considérés comme des membres de la région de l’Ontario et du Nunavut. Si votre lieu de travail se trouve au Nunavut et que vous étiez auparavant membre de la région du Québec :

  • Vous serez désormais invité·e à participer aux événements organisés par les membres de la région de l’Ontario et du Nunavut;
  • Les nouveaux dossiers de relations du travail peuvent être adressés à un·e délégué·e syndical·e ou à un·e agent·e des relations du travail (ART) du Bureau régional de Toronto;
  • Les dossiers de relations du travail existants continueront d’être représentés par votre ART du Bureau régional de Montréal.

Pour de plus amples renseignements sur ce changement ou si vous avez des questions au sujet de votre adhésion, veuillez écrire à membership@pipsc.ca.


Pour obtenir des informations sur les événements à venir en Ontario et au Nunavut, veuillez écrire à jpurdie@pipsc.ca

 

Le 6 juin 2025, le projet de loi C-5, Loi édictant la Loi sur le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre au Canada et la Loi visant à bâtir le Canada, a été déposé au Parlement. Il a reçu la sanction royale le 26 juin 2025. Le processus d’examen du projet de loi a été accéléré et condensé. Bien que l’IPFPC n’ait pas eu officiellement l’occasion de donner son avis, nous avons élaboré une position visant à encourager la mise en œuvre adéquate du projet de loi et à souligner son importance pour les Canadien·nes et les membres de l’IPFPC.

L’IPFPC appuie les modifications proposées par le CTC

L’IPFPC soutient la vision du Congrès du travail du Canada (CTC), lequel considère le projet de loi C-5 comme un catalyseur pour le commerce intérieur et les projets d’édification de la nation qui créent des emplois syndiqués durables et bien rémunérés dans l’ensemble du Canada.

Ces investissements peuvent générer des avantages économiques durables pour les travailleurs et travailleuses ainsi que les collectivités d’un bout à l’autre du pays. 

Nous appuyons également la position du CTC qui soutient l’idée d’apporter les modifications clés suivantes au projet de loi :

  • Limiter les pouvoirs ministériels en mettant en place des garde-fous législatifs clairs et un mécanisme parlementaire de vigie obligatoire;
  • Clarifier les mécanismes d’application et de responsabilisation des cinq critères de l’« intérêt national » qui sont prévus par la Loi;
  • Garantir des engagements solides et exécutoires en matière de normes du travail, d’ententes sur les avantages pour la communauté et de dispositions relatives à l’équité dans les projets nationaux;
  • Enchâsser les campagnes « d’achats au Canada » et « d’achats de produits propres » pour s’assurer que ces projets suscitent la création d’emplois à l’échelle nationale et des progrès en matière de climat; 
  • Garantir un processus de consultation de haut niveau, fondé sur les droits, avec les peuples autochtones, qui comprend notamment le consentement libre, préalable et éclairé.

Ces modifications sont nécessaires. En effet, telle qu’elle est rédigée actuellement, cette loi accorde des pouvoirs discrétionnaires extraordinaires au/à la ministre responsable et à la gouverneure en conseil sans garanties suffisantes.

Consultation des autochtones

L’Assemblée des Premières Nations et d’autres organisations autochtones ont exprimé des préoccupations fondamentales quant à l’approche du projet de loi C-5 en matière de consultation des autochtones. Leur opposition s’articule autour de trois points essentiels :

  • La remise en cause des droits constitutionnels et des droits issus de traités;
  • L’affaiblissement de l’obligation de consultation et d’accommodement de la Couronne;
  • Le mépris du principe du consentement libre, préalable et éclairé, tel qu’il est affirmé dans la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).

Bien que la DNUDPA soit mentionnée dans le projet de loi, il ne s’agit pas d’un critère obligatoire ni contraignant. Ce niveau de pouvoir discrétionnaire supprime toute obligation de donner la priorité aux droits des autochtones dans la prise de décisions. En outre, en contournant des lois fondamentales sur l’environnement, on affaiblit encore davantage la gouvernance autochtone sur les terres et les eaux.

L’IPFPC estime que le gouvernement fédéral devrait s’engager à établir une véritable relation de nation à nation, à se réconcilier et à remplir ses obligations au titre de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Préoccupations environnementales

La Loi visant à bâtir le Canada permet au gouvernement d’accélérer des projets en passant outre à diverses autres lois du Parlement, notamment des lois environnementales telles que la Loi sur les pêches, la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999), la Loi sur les espèces en péril, la Loi sur l’évaluation d’impact et la Loi sur les eaux navigables canadiennes, qui peuvent être contournées si elles s’opposent à un nouveau projet d’importance nationale.

Nos membres qui travaillent au sein de ministères tels qu’Environnement et Changement climatique Canada et Pêches et Océans Canada consacrent leur carrière à la protection de l’air, de l’eau, des forêts et des pêches. La loi actuelle menace de contourner leur expertise ainsi que les lois environnementales qu’ils et elles défendent.

L’IPFPC est favorable aux nouveaux projets nationaux, mais ceux-ci doivent être respectueux de l’environnement. Cet objectif doit être prévu par la Loi et les lois existantes sur l’environnement doivent être appliquées.

Rôle du secteur public

Lorsque les contribuables financent de grands projets nationaux, les bénéfices doivent rester entre des mains canadiennes. Ce principe va au-delà du sentiment patriotique; il s’agit d’une bonne politique budgétaire et d’une planification stratégique nationale.

La propriété et le contrôle canadiens ne doivent pas être négociables. Les projets construits à l’aide de fonds publics ne peuvent pas devenir des actifs détenus par des sociétés étrangères qui retirent de la valeur aux collectivités canadiennes. Nous avons besoin de mesures législatives explicites qui protègent les infrastructures que les Canadien·nes ont financées afin d’empêcher qu’elles soient acquises par des étrangers.

Les fonctionnaires fédéraux devraient diriger l’administration et la réalisation des projets. Nos professionnel·les de la fonction publique apportent une expertise inégalée, un savoir organisationnel et un engagement inébranlable en faveur des intérêts canadiens. Contrairement aux sous-traitant·es privés dont la loyauté suit les marges de profit, les fonctionnaires fédéraux sont responsables devant la population qu’ils et elles servent. 

Les propriétés de l’État méritent d’être sérieusement considérées comme la garantie la plus efficace contre la prise de contrôle par des intérêts étrangers. Lorsque les gouvernements conservent des participations, ils gardent le contrôle des actifs stratégiques et veillent à ce que les bénéfices à long terme profitent aux collectivités canadiennes plutôt qu’à des actionnaires étrangers.

Les fonctionnaires qualifiés offrent un meilleur rapport qualité-prix que les coûteux sous- traitant·es externes. Nos fonctionnaires fédéraux allient l’excellence technique à la rentabilité et à l’obligation de rendre compte en démocratie. Le choix de la capacité interne plutôt que de la sous-traitance permet de conserver l’expertise tout en produisant des résultats supérieurs pour les contribuables.

Préoccupations des régulateur·rices fédéraux

La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) et la Régie de l’énergie du Canada (REC) font l’objet d’une distinction particulière dans le cadre de la loi proposée. L’IPFPC représente la majorité des scientifiques et ingénieur·es syndiqués de ces deux organisations. Attendu qu’il est possible de déroger à de nombreuses mesures législatives pour obtenir une autorisation, les projets visés par celles qui régissent la CCSN et la REC nécessitent la confirmation que certains critères sont remplis. La CCSN est tenue de confirmer que ses projets ne compromettront pas la santé et la sécurité des personnes, la sécurité nationale et le respect des obligations internationales. Quant à la REC, elle est tenue de confirmer que ses projets ne compromettront pas la sécurité des personnes et des installations réglementées.

Il existe une grande incertitude au sein de ces organisations quant à la manière dont cette loi sera mise en œuvre. Certains craignent une pression accrue pour approuver plus de projets plus rapidement, alors qu’il n’est pas certain que ces organisations seront en mesure de réaliser les examens plus vite sans compromettre la sécurité. Ces craintes sont aggravées par des problèmes de dotation interne. Nos membres évoquent des pénuries et des problèmes de recrutement ainsi que de maintien en poste.

Lorsque l’industrie a besoin de personnel, il lui est souvent plus facile de débaucher des professionnel·les formés par les organismes de réglementation, qui ont à la fois l’expérience de l’industrie et la connaissance du système de réglementation. Les modifications législatives doivent s’accompagner d’investissements pour résoudre les problèmes actuels de dotation à la REC et à la CCSN.

Responsabilisation, surveillance démocratique et gouvernance

L’IPFPC est profondément préoccupé par la rapidité avec laquelle la Loi s’est frayé un chemin à la Chambre des communes, avec très peu de temps pour en débattre ou en discuter.

Nous sommes également préoccupés par le fait que tout ce qui est réputé être un « projet d’intérêt national » peut être approuvé à la hâte sans tenir compte des mesures législatives existantes. Cette situation porte atteinte à la primauté du droit et suscite des inquiétudes quant à la possibilité de conduites contraires à l’éthique.

Le Sénat a une responsable de régulariser la procédure législative. Une procédure correcte permet notamment ce qui suit :

  • Une participation significative du public aux décisions d’approbation des projets;
  • Un processus d’examen rigoureux avant d’ajouter des projets à l’annexe 1;
  • Un engagement total des parties prenantes plutôt qu’une consultation superficielle.

La voie à suivre

Le projet de loi C-5 offre une occasion importante de renforcer les fondements économiques du Canada tout en faisant progresser la réconciliation, la protection de l’environnement et la gouvernance démocratique. Mais une occasion seule ne suffit pas; il faut aussi que ce projet de loi soit mis en œuvre correctement.

L’IPFPC appuie les modifications proposées par le CTC afin de veiller à ce que cette loi tienne sa promesse de construire un Canada plus fort et plus prospère qui fonctionne pour tout le monde.

Le choix est clair : Adopter des modifications significatives qui renforcent le projet de loi, ou risquer de saper les objectifs mêmes que cette loi cherche à réaliser. 

Le Canada mérite mieux. La population canadienne s’attend à mieux. Avec de bonnes modifications, le projet de loi C-5 pourrait mieux répondre aux attentes.

MISE À JOUR : Le 11 juillet 2025, les membres du GEPCR ont voté pour ratifier leur entente de principe. Celle-ci prévoit des augmentations économiques significatives et un régime d’avantages sociaux amélioré, qui n’avait pas été modifié depuis un quart de siècle. #SyndicatFort


Nous avons de bonnes nouvelles! Le GEPCR a conclu une entente de principe avec les Laboratoires Nucléaires Canadiens!

Il y a quelques jours à peine, nos scientifiques et ingénieur·es nucléaires de Chalk River étaient en grève, luttant pour obtenir une rémunération équitable et le respect qu’ils et elles méritent. Malgré la surveillance des employeurs, les tactiques d’intimidation, et les efforts visant à les diviser et à les affaiblir, les scientifiques et les ingénieur·es sont restés forts et unis. Ils et elles ont participé à des piquets de grève à 5 h du matin, en faisant preuve de solidarité par le biais de grèves tournantes et de grèves du zèle, et en faisant confiance à leurs équipes de négociation et de mobilisation.

Aujourd’hui, ils et elles ont conclu une entente de principe qui leur procure notamment des gains significatifs qui semblaient impossibles il y a quelques semaines.

Membres du groupe GEPCR en greve

Votre voix a compté

Lorsque nous vous avons demandé d’envoyer un courriel au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles Tim Hodgson au sujet du différend du GEPCR, vous avez répondu à l’appel. Plus de 1 300 membres de l’Institut comme vous sont passés à l’action, envoyant des messages puissants pour demander au gouvernement d’intervenir afin de soutenir les travailleurs et les travailleuses contre un sous-traitant étranger qui érode les normes du travail dans nos installations nucléaires nationales.

L’impact a été immédiat et spectaculaire. À la suite de cet afflux de courriels de Canadien·nes inquiets, le chef de cabinet du ministre Hodgson a contacté le président de l'IPFPC et lui a demandé 30 minutes de son temps.

Votre voix collective est parvenue à se faire entendre des plus hauts ordres de gouvernement.

Membres du groupe GEPCR en greve

L’union fait la force

Le conflit du GEPCR nous montre le pouvoir des syndicats et ce que l’on peut obtenir lorsque les membres s’engagent et participent aux négociations : des contrats plus solides, de meilleurs résultats et la force de s’opposer à des employeurs intraitables qui tentent de nous diviser. Des choses qu’il est impossible de réaliser seul·e.

L’action syndicale collective transforme nos frustrations communes en changements significatifs, prouvant que la solidarité n’est pas que puissante, elle est essentielle.

À tous les membres qui ont envoyé un courriel, partagé une publication ou montré leur solidarité avec le GEPCR, je dis merci. Qu’il s’agisse de soutenir les membres en grève, de contacter des ministres ou de défendre les droits des travailleurs et des travailleuses sur votre propre lieu de travail, la solidarité est importante. 

C’est le pouvoir des syndicats. Voilà à quoi ressemble la solidarité. C’est ce que nous pouvons réaliser ensemble. 

Restez attentif aux prochaines occasions d’agir pour nos causes. Lorsque nous vous demanderons à nouveau de vous exprimer, souvenez-vous de ce moment, souvenez-vous que votre action fait une réelle différence dans la vie de travailleurs et de travailleuses à travers le Canada.

Membres du groupe GEPCR en greve

Joignez-vous à nous pour soutenir les membres du groupe Employés professionnels de Chalk River (GEPCR) en grève à un moment crucial de leurs négociations avec les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC).

Nous avons besoin de votre aide pour que les membres du GEPCR obtiennent la convention collective qu’ils/elles méritent!

Voici comment vous pouvez nous aider :

Joignez-vous au rassemblement à Ottawa

Joignez-vous à notre rassemblement afin de dire au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles Canada que nos membres du GEPCR méritent une entente équitable. Confirmez votre présence ci-dessous!

Activité : Participez au rassemblement avec nous et profitez de rafraîchissements gratuits

Date et heure : Jeudi 26 juin, de 12 h à 13 h

Lieu : Siège social de RNCan, situé au 580, rue Booth, Ottawa, Ontario

Faites passer le mot sur les médias sociaux

Aidez-nous à faire passer le mot sur les médias sociaux en partageant nos dernières publications sur Facebook et Instagram. Utilisez notre mot-clic #SolidaritéAvecEPCR et montrez votre soutien haut et fort!

Montrez votre soutien sur Zoom

Soyons solidaires! Montrez votre soutien aux membres du GEPCR en grève en changeant votre fond d’écran pour l’un des arrière-plans de solidarité avec le GEPCR de l’IPFPC.

TÉLÉCHARGER LE FOND D'ÉCRAN ZOOM

Les membres du GEPCR assurent la sûreté de l’exploitation des réacteurs nucléaires et contribuent à la gestion critique des déchets radioactifs ainsi qu’aux projets d’assainissement de l’environnement partout au Canada. Leur expertise en matière de recherche en médecine nucléaire a un impact sur la santé d’innombrables Canadien·nes. Ils/elles nous protègent : il est temps pour nous de les protéger!

La Journée nationale des peuples autochtones 2025 arrive à grands pas et nous souhaitons la célébrer avec vous! 

Le groupe de travail en équité, diversité, inclusion et accessibilité (EDIA) a le plaisir de vous inviter à notre jeu-questionnaire sur l’Île de la Tortue pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Les membres de la région de la capitale nationale s’y affronteront!

Date et heure : Jeudi 26 juin, de 17 h à 19 h 30 (HE)
Lieu : En ligne et en personne
Adresse : Bureau national de l’IPFPC (250, chemin Tremblay, Ottawa (Ontario) K1G 3J8)

Vous pouvez choisir de vous inscrire seul·e ou avec une équipe:

ENREGISTREZ-VOUS

Pour les personnes qui participent en ligne, une fois votre inscription finalisée, vous recevrez un lien Zoom pour participer à l’événement.

La période d’inscription prendra fin le vendredi 20 juin à 17 h (HE).

Nous vous encourageons à vous joindre à nous au bureau de l’IPFPC, car il y aura des collations et des pâtisseries autochtones de Pâtisserie Kîsisam. Cette pâtisserie appartenant à une femme autochtone de la Première Nation des Oji-Cris n’utilise que des ingrédients d’origine locale et issus de la cueillette. La cheffe Dominique Lalonde apportera quelques options végétaliennes. C’est une expérience magnifique, car son art s’accompagne d’une narration de ses racines autochtones. 

Ce jeu-questionnaire comportera des questions portant sur l’histoire autochtone, avec un accent sur le Canada. L’équipe gagnante du jeu-questionnaire de cette année recevra une carte-cadeau d’une entreprise autochtone de sa région!

Bien qu’il n’y ait pas d’interprétation simultanée, l’événement sera animé en anglais et en français.

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec Richard Gaboton, Conseiller en équité, diversité, inclusion et accessibilité, à rgaboton@pipsc.ca.

Au plaisir de vous y voir! Bonne Journée nationale des peuples autochtones!

Le premier ministre Mark Carney a établi un programme ambitieux pour protéger le Canada, et nous l’accueillons avec plaisir. Son gouvernement est confronté à des enjeux nouveaux et sans précédent : l’incertitude économique, l’instabilité mondiale, les perturbations commerciales et les menaces qui pèsent sur la souveraineté du Canada. Comme l’a noté le roi Charles III dans son discours du Trône historique : « depuis la Deuxième Guerre mondiale, notre monde n’a jamais été aussi dangereux et instable ».

L’ampleur des ambitions du gouvernement est impressionnante. Qu’il s’agisse de bâtir l’économie la plus forte du G7, de doubler le taux de construction de logements, d’éliminer les barrières commerciales internes d’ici la fête du Canada ou de réduire les délais d’approbation des projets de 5 à 2 ans, c’est le type de leadership audacieux dont le Canada a besoin aujourd’hui.

L’ambition sans la capacité n’est qu’un discours

La réalité est la suivante : il est impossible d’atteindre plus d’objectifs avec moins d’outils. Le discours du Trône promet des changements transformationnels tout en s’engageant à plafonner la fonction publique et à réduire les budgets de fonctionnement. Cette contradiction compromet les plans du gouvernement.

Pour bâtir un Canada plus fort et plus résilient, il faut investir dans la fonction publique pour qu’elle prospère. Nos membres sont la force tranquille qui constitue le noyau solide du Canada : ce sont des professionnel·les dévoués qui protègent la santé, la sécurité et la sûreté économique des Canadien·nes en bâtissant les systèmes sur lesquels nous comptons lorsque les temps sont durs.

Prenons l’exemple du Bureau des grands projets fédéraux, qui réduira de moitié les délais d’approbation « dans le respect des normes environnementales du Canada, qui sont de calibre mondial ». Qui s’occupera de ces examens accélérés? Ce sont les scientifiques, les ingénieur·es, les analystes politiques et les spécialistes en réglementation, c’est-à-dire les fonctionnaires dont le gouvernement prévoit de plafonner le nombre.

La fonction publique : l’ancre du Canada en période d’incertitude

Dans un monde instable, la fonction publique est le stabilisateur du Canada. Elle est le moteur de notre économie, de nos infrastructures et de notre sécurité nationale. Elle fournit des filets de sécurité, protège la santé publique et veille à ce que personne ne soit laissé pour compte.

Le discours du Trône reconnaît que « nombreux sont les Canadiens et les Canadiennes qui ont du mal à atteindre leur plein potentiel » et promet de les aider par le biais de programmes tels que le Régime canadien de soins dentaires, l’assurance médicaments et les services de garde d’enfants. Cependant, ces programmes ne se mettent pas en place tout seuls : il faut des fonctionnaires compétents pour les concevoir, les mettre en œuvre et les améliorer.

On ne peut pas protéger la population en affaiblissant les institutions sur lesquelles elle compte.

Nous sommes déjà passés par là, et nous avons tenu nos promesses.

Les membres de l’Institut ont une longue tradition d’intervention en temps de crise. Durant la pandémie de la COVID-19, nos membres :

●   Concevaient et mettaient en œuvre de programmes d’aide d’urgence qui ont permis de maintenir les familles à flot;

●   Travaillaient dans des laboratoires pour développer des méthodes de test de masse pour la COVID-19;

●   Assuraient le fonctionnement des systèmes gouvernementaux pour que les Canadien·nes puissent accéder à du soutien;

●   Formaient le personnel infirmier à la gestion des épidémies et rapatriaient les Canadien·nes de l’étranger.

Notre expertise n’a pas seulement permis de gérer la crise, mais de contribuer à la reprise.

La situation actuelle n’est pas différente. Qu’il s’agisse de mettre en œuvre les nouvelles mesures de sécurité frontalière décrites dans le discours, de soutenir la création de Créer Maisons Canada ou d’aider à tenir la promesse d’éliminer les barrières commerciales internes, nos membres seront là.

Prêts à s’associer pour le succès du Canada

Nous ne nous contentons pas de soulever des questions : nous proposons un partenariat. Les membres de l’Institut sont prêts à jouer leur rôle pour réaliser cet ambitieux programme, comme nous l’avons toujours fait.

Toutefois, pour y parvenir, il faut investir dans le personnel et les services plutôt que de les réduire, plafonner ou contraindre. L’élargissement du cabinet du premier ministre Carney montre que le gouvernement est conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attend. Il doit maintenant veiller à ce que la fonction publique soit à la hauteur de cette ambition.

Nous sommes là pour le Canada. Bâtis pour servir, prêts à protéger.

La question est la suivante : le gouvernement nous donnera-t-il les outils dont nous avons besoin pour réaliser sa promesse pour le Canada?

Depuis 0 h 01 ce matin, le groupe Employés professionnels de Chalk River (GEPCR) a officiellement pris des mesures de grève contre les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC).

Aujourd’hui, 20 membres du GEPCR appartenant aux équipes de négociation et de mobilisation ont été retirés du travail, tandis que les membres restants font une grève du zèle. Demain, nous entamerons des piquets de grève dans les installations du LNC ainsi que des actions de grève ciblées.

Ce mouvement de grève a lieu après plus d’un an sans convention collective et fait suite au mandat de grève le plus fort de l’histoire du GEPCR. Plus de 800 scientifiques et ingénieur·es nucléaires de Chalk River ont clairement fait savoir qu’ils et elles n’accepteraient plus d’être rémunérés et d’obtenir des avantages sociaux inadéquats en matière de soins de santé tout en continuant d’effectuer un travail vital pour toute la population canadienne.

Les membres du GEPCR veillent à la sécurité de l’exploitation des réacteurs nucléaires, appuient des projets cruciaux de gestion des déchets radioactifs et d’assainissement de l’environnement partout au Canada, et contribuent à la recherche en médecine nucléaire, laquelle a des répercussions sur la santé d’innombrables Canadiens et Canadiennes. Leur expertise et leur dévouement méritent d’être reconnus à leur juste valeur.

Les questions en jeu – salaires équitables, meilleurs avantages sociaux en matière de soins de santé, meilleures conditions de travail et protection contre le recours excessif à la sous-traitance – sont des défis qui trouvent un écho auprès de l’ensemble de nos membres. C’est pourquoi l’Institut et ses plus de 85 000 membres à travers le Canada soutiennent fermement leurs collègues du GEPCR.

Alors que nous appuyons nos collègues dans le cadre de cette action, je tiens à vous rappeler que la solidarité est l’une des principales forces de notre syndicat. La réussite de ces mesures de grève enverra aux employeurs un message sur la valeur et la détermination des travailleurs et travailleuses professionnels.

Je vous tiendrai au courant de l’évolution de la situation tandis que l’équipe de négociation du GEPCR continuera de travailler à la négociation d’une entente qui reconnaît convenablement les contributions professionnelles des scientifiques et des ingénieur·es nucléaires.

Merci de votre solidarité et de votre appui continus.

Sean O’Reilly
Président de l’IPFPC