L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada
On parle de réaménagement des effectifs lorsque les services d’un·e ou de plusieurs employé·es nommés pour une durée indéterminée ne sont plus nécessaires. L'Institut est là pour veiller à ce que la procédure soit respectée et que nos membres soient pleinement soutenus.

Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025 — L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) félicite le Parti libéral du Canada d’avoir remporté le plus grand nombre de sièges lors des élections fédérales de 2025.

Bien qu’il semble qu’aucun parti n’ait obtenu la majorité, tous partagent désormais la responsabilité de répondre aux besoins des Canadiennes et des Canadiens. Dans un Parlement sans mandat clair, le message des électeurs est sans équivoque : la population veut des mesures qui protègent l’avenir du pays et qui améliorent sa vie quotidienne, et non des querelles partisanes ou des coupes à courte vue. Tout parti souhaitant se maintenir au pouvoir doit réaliser des progrès concrets et bien visibles en matière d’accessibilité, de perspectives et de qualité de vie.

« À une époque où les gens s’inquiètent des tarifs douaniers, de l’accessibilité financière et de l’augmentation des coûts, nous devons renforcer leurs soutiens, et non les affaiblir », déclare Sean O’Reilly, président de l’IPFPC. « Cela signifie qu’il faut investir dans les services publics dont ils dépendent. On ne peut pas équilibrer les comptes sur le dos des gens qui font fonctionner ce pays — et on ne peut pas obtenir la confiance de la Chambre à la va-vite.

Alors que le nouveau gouvernement prend forme, tous les partis doivent résister à l’envie de faire des services publics des boucs émissaires pour gérer les pressions fiscales. Les fonctionnaires ont toujours été là pour la population, que ce soit en période de crise, de reprise ou d’incertitude. Les services qu’ils fournissent apportent une stabilité et une bouée de sauvetage dans les moments les plus difficiles. Les réduire ne résoudra pas nos problèmes; cela ne fera que les aggraver.

Au contraire, le nouveau gouvernement doit faire des choix qui reflètent les besoins de la population et qui protègent nos intérêts à long terme, notamment en dotant l’Agence du revenu du Canada de ressources suffisantes pour lutter contre l’évasion fiscale des entreprises et en mettant un terme au gaspillage causé par l’externalisation. Ce sont des ressources qui pourraient aider à supporter les fardeaux économiques auxquels nous sommes confrontés, mais qui continuent à drainer des milliards du trésor public.

« L’Institut est disposé à collaborer avec ce gouvernement et avec tous les partis du Parlement pour s’assurer que les politiques publiques sont fondées sur des faits, sur l’équité et sur un engagement en faveur du bien public », poursuit M. O’Reilly. « Nous sommes également déterminés à défendre nos membres et les services qu’ils fournissent s’ils sont visés par des mesures d’efficacité à courte vue. »

Face aux menaces renouvelées des États-Unis — non seulement sous la forme de tarifs douaniers, mais aussi d’une rhétorique qui remet en cause notre souveraineté même — le gouvernement doit se souvenir de ce qui distingue le Canada : un engagement profond en faveur d’institutions publiques fortes, de programmes sociaux universels tels que les soins de santé, et de services publics qui profitent à tout le monde. Il ne s’agit pas de coûts à réduire; cet engagement est au cœur de notre identité.

L’Institut représente plus de 75 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source:  Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

 

1. La fonction publique fédérale joue un rôle crucial dans la guerre commerciale en cours. Qu’il s’agisse de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de soutien essentiels ou de créer la feuille de route pour une économie nationale plus forte, les professionnel·les de la fonction publique sont là pour les Canadiennes et Canadiens. Aux États-Unis, le gouvernement républicain et la commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) réduisent de manière agressive et inconsidérée les effectifs des ministères fédéraux. Dans notre pays, les dirigeants libéraux et conservateurs ont tous deux promis des suppressions au gouvernement fédéral au cours des dernières semaines. Afin de trouver des solutions rationnelles en cette période de crise économique, vous engagez-vous à procéder, en consultation avec les syndicats, à des révisions de programmes fondées sur des données probantes qui n’incluent pas de licenciements massifs? 

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert du Canada s’engagera à procéder à des révisions de programmes fondées sur des données probantes, en consultation avec les syndicats, sans procéder à des licenciements massifs. Nous pensons que les professionnel·les de la fonction publique sont essentiels à la reprise économique et à la résilience du Canada. Alors que d’autres partis promettent des réductions irréfléchies, le Parti vert soutient une approche rationnelle et axée sur les personnes. Nos plans économiques sont fondés sur l’équité et la stabilité à long terme, et non sur l’austérité. Cela signifie qu’il faut renforcer le rôle des fonctionnaires, et non le réduire. Si des révisions sont nécessaires, nous veillerons à ce qu’elles soient transparentes, fondées sur des données et menées en partenariat avec les syndicats du secteur public. Nous respectons les négociations collectives et les droits des travailleur·ses. Au lieu de procéder à des réductions, nous supprimerons les échappatoires fiscales, nous veillerons à ce que les milliardaires et les entreprises paient leur juste part et nous investirons dans une fonction publique moderne et efficace au service des Canadien·nes.

Bloc Québécois

Le Bloc Québécois estime qu’il y a une pénurie de personnel à plusieurs endroits, comme à l’ASFC, la GRC ou encore dans les Forces armées canadiennes. Bien que nous sommes conscients que la taille de la fonction publique a grimpé de 40% sous les Libéraux, nous n’allons pas appuyer des licenciements massifs irréfléchis comme le fait l’administration Trump. Nous souhai tous éliminer l’usage abusif de consultants externes qui n’apportent  rien, mais coûtent une fortune.

 

2. Votre gouvernement va-t-il revenir sur le mandat rigide de retour au bureau trois jours par semaine pour les employé·es fédéraux et mettre en place des dispositions équitables et flexibles en matière de travail à distance qui reflètent les réalités des différents emplois au sein du gouvernement fédéral?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert révoquerait le mandat rigide de retour au bureau trois jours par semaine et le remplacerait par des politiques flexibles et équitables de travail à distance basées sur des données probantes et la consultation. Nous reconnaissons qu’une directive universelle ne reflète pas la diversité des emplois fédéraux et ne respecte pas l’expertise des travailleur·ses. Les fonctionnaires méritent l’autonomie et la possibilité de s’exprimer sur leur façon de travailler. Nous collaborerons avec les syndicats pour mettre au point des modalités qui tiennent compte des besoins professionnels, améliorent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, réduisent les émissions dues aux trajets entre le domicile et le lieu de travail et favorisent la productivité. La fonction publique moderne doit être adaptable, inclusive et axée sur les personnes, et non pas guidée par des mandats dépassés.

Bloc Québécois

Nous croyons que l’approche mur-à-mur du gouvernement fédéral est  contreproductive. À titre d’exemple, certains fonctionnaires se font dire de re tourner au bureau, mais n’importe où au Canada, ce qui fait en sorte que les  équipes ne sont même pas physiquement réunies. Dans un tel contexte, la perti nence d’imposer le retour au bureau obligatoire est douteuse. Nous sommes  d’avis qu’un réflexion conjointe avec les syndicats et les gestionnaires est de  mise pour permettre la flexibilité et l’efficacité.

 

3. Bien que, depuis près d’une décennie, ’ils/elles n’aient pas été payés correctement par leur employeur, le gouvernement du Canada, , les membres de l’IPFPC viennent travailler chaque jour et donnent leur maximum aux Canadien·nes. Votre gouvernement va-t-il réexaminer le protocole d’entente relatif aux dommages causés par Phénix et prolonger la période d’admissibilité, afin que l’ensemble des employé·es ayant subi des dommages à la suite d’erreurs de rémunération puissent bénéficier d’une juste indemnisation?

Parti Vert du Canada

Oui. Les Verts réexamineront le protocole d’entente relatif aux dommages causés par Phénix et envisageront de prolonger la période d’admissibilité. Nous pensons qu’aucun·e travailleur·se ne devrait se voir refuser une indemnisation équitable en raison de délais arbitraires, surtout après près d’une décennie de chaos salarial. La catastrophe de Phénix est une injustice qui perdure, et nous donnerons la priorité à sa résolution. Nous sommes favorables à un réexamen complet afin de garantir que l’ensemble des employé·es touchés, anciens et actuels, soient traités équitablement et indemnisés correctement. Il s’agit notamment de travailler en étroite collaboration avec les syndicats du secteur public afin d’évaluer les demandes en suspens et de combler les lacunes en matière d’admissibilité. La confiance et l’équité doivent être rétablies dans les systèmes de paie fédéraux.

Bloc Québécois

Oui. Nous estimons que la mauvaise gestion du dossier Phénix par le  gouvernement cause un préjudice énorme aux fonctionnaires. Le gouvernement  doit indemniser les employés lésés.

 

4. Les Canadien·nes ne peuvent pas se permettre d’autres projets de sous-traitance ratés comme le système de paye Phénix et l’application ArriveCAN. Votre gouvernement simplifiera-t-il les règles de recrutement interne, investira-t-il dans la formation du personnel permanent et éliminera-t-il les politiques d’approvisionnement qui facilitent la sous-traitance, même lorsque les options internes sont moins coûteuses?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert s’oppose à l’utilisation excessive de la sous-traitance parce qu’elle affaiblit la capacité de la fonction publique et gaspille les fonds publics. Nous pensons que l’expertise nécessaire pour fournir des services de qualité existe déjà au sein de la fonction publique : il est temps de lui faire confiance et d’investir dans cette expertise. Au lieu de recourir par défaut à des contrats privés, nous réformerons les pratiques de recrutement afin de permettre aux ministères d’embaucher, de former et de conserver les talents. Nous ferons évoluer la culture fédérale pour qu’elle s’éloigne de la sous-traitance et reconstruise des équipes internes dotées d’une vision et d’une responsabilité à long terme. Nous considérons la sous-traitance non pas comme une nécessité, mais comme un échec de la planification. La solution réside dans une fonction publique forte et confiante.

Bloc Québécois

Oui. ArriveCAN est un autre exemple frappant de l’inefficacité de la  politique d’approvisionnement du gouvernement, alors qu’une entreprise de seulement deux personnes se retrouvait à gérer un projet de plusieurs millions de  dollars tout en tirant le maximum de profits de ce contrat. Par ailleurs, il est  scandaleux que l’ancien président de IBM Canada qui a vendu Phénix au gouvernement soit le candidat libéral dans Lasalle-Émard-Verdun.

 

5. Votre gouvernement va-t-il cesser de sous-traiter des tâches informatiques et opérationnelles cruciales à des sociétés américaines?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert mettra fin à la sous-traitance des TI et des opérations critiques vers des entreprises américaines. Ces contrats entraînent des risques pour la sécurité, des dépassements de coûts et réduisent la souveraineté numérique du Canada. Nous pensons que les fonctions des TI du secteur public doivent être gérées par des fonctionnaires canadiens, et non par des entreprises étrangères. Nous réinvestirons dans notre main-d’œuvre fédérale, augmenterons les capacités nationales et adopterons des normes d’approvisionnement qui favorisent les solutions contrôlées par le Canada. Il ne s’agit pas seulement d’une question de coût, mais aussi de responsabilité, de résilience et de confiance. Les services publics devraient être construits et entretenus par les personnes qui servent le Canada.

Bloc Québécois

Oui, 100%. Nous nous opposons à l’usage de firmes comme McKinsey qui n’apportent rien à la fonction publique, mais coûtent une fortune pour les  finances publiques. 

 

6. Un système fiscal mondial équitable et transparent exige des grandes sociétés transnationales qu’elles divulguent des informations financières pour chaque pays où elles exercent leurs activités. Votre gouvernement va-t-il mettre en œuvre cette déclaration pays par pays?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert soutient fermement la transparence des entreprises. Nous travaillerons avec des partenaires internationaux pour mettre en œuvre un impôt minimum mondial sur les sociétés et démanteler les paradis fiscaux. Nous mettrons également fin aux conventions fiscales qui permettent le transfert des bénéfices. Ces mesures ouvrent la voie à la déclaration pays par pays des bénéfices, des impôts et des activités des entreprises. Les Canadien·nes méritent de savoir où les multinationales réalisent leurs bénéfices et si elles paient leur juste part dans chaque pays.

Bloc Québécois

Oui. Le Bloc Québécois s’oppose à l’usage de paradis fiscaux par des  entreprises canadiennes depuis plusieurs années. Même leur utilisation légale est immorale, à plus forte raison si vous êtes le premier ministre d’un pays. Nous  allons maintenir la pression sur le gouvernement pour qu’il conserve l’impôt minimum mondial, malgré la pression des États-Unis de Donald Trump pour  l’éliminer.

 

7. Votre gouvernement dotera-t-il l’Agence du revenu du Canada (ARC) des ressources juridiques, du financement et des données fiscales nécessaires pour garantir le respect des obligations fiscales par les particuliers fortunés et les grandes sociétés?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert donnera à l’Agence du revenu du Canada tous les moyens nécessaires pour poursuivre les riches fraudeurs fiscaux et l’évasion fiscale des entreprises. Nous cesserons de cibler les Canadien·nes à faible revenu et nous concentrerons nos vérifications sur les abris fiscaux à l’étranger et la richesse cachée. Notre plan prévoit de supprimer les échappatoires en matière d’options sur titres, d’imposer les bénéfices réalisés à l’étranger et de porter le taux d’imposition des sociétés à 21 % pour les grandes entreprises. Nous introduirons également un impôt progressif sur le patrimoine pour les fortunes dépassant un certain seuil et créerons un impôt permanent sur les bénéfices excédentaires des entreprises. Pour soutenir l’application de la législation, nous financerons davantage d’enquêteur·ses et renforcerons les outils de conformité. Il s’agit de faire en sorte que les milliardaires et les grandes entreprises respectent les règles comme tout le monde.

Bloc Québécois

Oui. La lutte aux paradis fiscaux fait partie de nos priorités. 

 

8. Votre gouvernement autorisera-t-il les scientifiques et chercheurs fédéraux à s’exprimer publiquement sur le travail scientifique qu’ils/elles effectuent au nom des Canadien·nes?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert veillera à ce que les scientifiques fédéraux aient la liberté de parler ouvertement de leur travail. Nous garantirons la conduite éthique et honnête de la recherche scientifique et de son application dans tous les ministères. La science publique devrait être publique. Nous créerons également un portail central permettant aux Canadien·nes d’accéder à la recherche financée par le gouvernement et aux données probantes utilisées pour élaborer les politiques. Cela rendra la science plus transparente et contribuera à rétablir la confiance entre le public et les institutions fédérales de recherche.

Bloc Québécois

Nous sommes en faveur de plus de transparence.

 

9. Votre gouvernement maintiendra-t-il le Bureau de la Conseillère scientifique en chef et le Comité de gouvernance pour la mise en œuvre de politiques et procédures en matière d’intégrité scientifique dans l’ensemble du gouvernement?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert maintiendra et renforcera le Bureau de la Conseillère scientifique en chef et le Comité de gouvernance pour la mise en œuvre de politiques et procédures en matière d’intégrité scientifique dans l’ensemble du gouvernement. Nous chargerons la conseillère scientifique en chef de développer de nouveaux outils pour contrôler la force et la capacité de la science fédérale. L’intégrité scientifique est essentielle à la bonne gouvernance, et nous veillerons à ce que les règles qui la protègent soient non seulement en place, mais aussi pleinement appliquées. La prise de décision fondée sur des données probantes commence par le soutien aux scientifiques et la protection de leur indépendance.

 

Bloc Québécois

Oui. 

 

10. Le gouvernement fédéral dépense moins pour la science, la technologie, la recherche et le développement intra-muros qu’en 2010. Votre gouvernement s’engagera-t-il à réaliser des investissements significatifs dans la science au sein des agences et départements fédéraux?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert augmentera les investissements dans la science fédérale. Nous reconnaissons que le sous-financement et l’ingérence politique ont affaibli la recherche au sein du gouvernement. Nous investirons dans la recherche et le développement à Environnement et Changement climatique Canada, rétablirons le financement de la science de l’atmosphère et du climat, et examinerons les budgets scientifiques internes dans tous les ministères. Nous mettrons aussi pleinement en œuvre les recommandations de l’examen du soutien fédéral aux sciences et augmenterons le soutien aux conseils de recherche du Canada. La science publique sert le bien public. Nous lui donnerons le financement et la liberté dont elle a besoin.

 

Bloc Québécois

Oui. 

 

11. Votre gouvernement consultera-t-il les syndicats avant de mettre en œuvre des systèmes d’IA sur les lieux de travail fédéraux et s’engagera-t-il à faire preuve d’une totale transparence sur la manière dont la technologie est utilisée et sur l’endroit où elle l’est? 

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert s’engage à consulter pleinement les syndicats avant de mettre en place des systèmes d’IA sur les lieux de travail fédéraux. Les travailleur·ses doivent pouvoir s’exprimer lorsque de nouvelles technologies sont susceptibles d’avoir un impact sur leur emploi ou leur vie privée. Nous créerons une table ronde fédérale sur l’IA et la protection de la vie privée sur le lieu de travail, qui comprendra des représentant·es des travailleur·ses et des syndicats. Nous étendrons également les protections du Code canadien du travail afin de garantir une transparence totale sur la manière dont l’IA est utilisée et sur l’endroit où elle l’est.

Bloc Québécois

Oui.

 

12. Nommerez-vous un régulateur indépendant de l’IA afin de fournir au public canadien et aux fonctionnaires fédéraux une procédure d’appel formelle pour remettre en question l’utilisation de l’IA?

Parti Vert du Canada

Nous sommes favorables à l’instauration d’une forte obligation de rendre des comptes en matière d’utilisation de l’IA. Bien que notre plateforme ne désigne pas encore de régulateur indépendant de l’IA, nous veillerons à ce qu’il existe une procédure formelle permettant aux travailleur·ses et au public de remettre en question ou de faire appel des décisions de l’IA. Grâce à la table ronde sur l’IA et la protection de la vie privée sur le lieu de travail et à une protection renforcée dans le droit du travail, nous veillerons à ce que personne ne soit privé de la possibilité de contester des décisions algorithmiques injustes ou préjudiciables.

Bloc Québécois

Le Bloc Québécois ne formera pas le gouvernement, mais nous serions prêts à analyser une telle mesure.

 

13. Garantirez-vous que la surveillance par l’IA ne sera pas utilisée pour violer la vie privée des fonctionnaires?

Parti Vert du Canada

Bien sûr. Le Parti vert garantira que l’IA ne sera pas utilisée pour violer la vie privée des employé·es. Nous étendrons les protections du Code canadien du travail afin d’interdire la surveillance invasive et l’exploitation algorithmique sur les lieux de travail fédéraux. L’IA ne doit jamais être utilisée comme un outil de surveillance, de contrôle ou de punition injuste des travailleur·ses. Les employé·es ont droit à la dignité et au respect de leur vie privée, surtout à une époque où les changements numériques sont rapides. Tous les systèmes d’IA doivent répondre à des normes strictes en matière de transparence, d’éthique et de droits de la personne.

 

Bloc Québécois

Oui.
 

14. Vous engagerez-vous à mettre en œuvre une politique d’IA centrée sur l’humain, axée sur la formation et l’augmentation des capacités humaines, plutôt qu’une politique visant à remplacer les travailleur·ses?

Parti Vert du Canada

Oui. Les Verts s’engageront en faveur d’une approche de l’IA centrée sur l’être humain : la technologie doit servir le bien commun, et non pas éliminer les personnes du marché du travail. Notre objectif n’est pas de remplacer les travailleur·ses par des machines, mais de soutenir et d’autonomiser les personnes. Nous créerons des parcours permettant aux travailleur·ses d’acquérir de nouvelles compétences. Notre taxe sur l’automatisation des entreprises garantira que les entreprises qui bénéficient de l’automatisation contribuent au financement de la reconversion des travailleur·ses.

 

Bloc Québécois

Oui.

 

15. Le Plan d’action canadien de lutte contre la haine (2024) a révélé que la haine à l’égard des minorités ethniques, religieuses, handicapées, sexuelles et de genre est en augmentation. Votre gouvernement mettra-t-il en œuvre des stratégies d’équité, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité pour garantir l’égalité d’accès aux occasions d’emploi et aux programmes gouvernementaux en réponse à cette tendance croissante?

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert mettra en œuvre des stratégies en matière d’EDIA fortes pour contrer la montée de la haine envers les minorités ethniques, religieuses, handicapées, sexuelles et de genre. Toute personne doit avoir un accès égal à l’emploi et aux programmes gouvernementaux. Nous ferons appliquer la Loi sur l’équité en matière d’emploi, allons accroître les mesures de soutien à l’emploi pour les personnes en situation de handicap et veillerons à ce que la conception universelle soit la norme dans toutes les infrastructures publiques. Nous investirons dans les transports accessibles, les services numériques et les soins à domicile. Nous nous engageons également à protéger les communautés vulnérables, à renforcer les lois contre la haine et à tenir les plateformes de médias sociaux responsables de la propagation de la haine.

 

Bloc Québécois

Nous estimons que les politiques gouvernementales mettent trop  souvent l’emphase sur ce qui nous sépare plutôt que sur ce qui nous unit. Nous  nous opposons, par exemple, aux politiques qui s’ingèrent dans la vie sexuelle  des gens en leur demandant leur orientation sexuelle. Le Bloc Québécois vise une plus grande participation des minorités aux institutions publiques, mais propose d’abolir les critères d’équité, diversité et inclusion dans l’appareil fédéral  puisqu’ils créent de l’exclusion et sont inadaptés aux réalités du Québec et des  régions. Comme ces critères visent souvent l’auto-déclaration, ils sont facilement contournables et donc inefficaces.

 

16. Votre gouvernement mettra-t-il en œuvre l’appel à l’action en faveur de la lutte contre le racisme, de l’équité et de l’inclusion dans la fonction publique fédérale du Bureau du Conseil privé?

Parti Vert du Canada

 Oui. Bien que nous ne nommions pas spécifiquement l’appel à l’action, le Parti vert soutient sa mise en œuvre complète dans son esprit et dans sa substance. Nous lutterons contre le racisme systémique dans la fonction publique fédérale et dans toutes les institutions. Il s’agit notamment de garantir un recrutement équitable, de lutter contre la discrimination sur le lieu de travail et d’autonomiser les groupes méritant l’équité à tous les niveaux. Nous soutenons la réconciliation, la pleine participation des autochtones à la vie publique et l’investissement dans un leadership diversifié. La fonction publique doit être le reflet des personnes qu’elle sert, avec l’équité, la dignité et l’inclusion comme fondement.

Bloc Québécois

Le Bloc Québécois vise une plus grande participation des minorités  aux institutions publiques, mais proposera d’abolir les critères d’équité, diversité  et inclusion dans l’appareil fédéral puisqu’ils créent de l’exclusion et sont inadaptés aux réalités du Québec et des régions. 

 

17. Les régimes de retraite à prestations déterminées font partie intégrante de la rémunération des fonctionnaires. Ils sont abordables, fiables, durables et constituent un outil puissant pour attirer et retenir les employé·es qualifiés. C’est particulièrement vrai pour les professionnel·les qui acceptent une réduction importante de leur salaire pour travailler dans le secteur public. Votre gouvernement s’engagera-t-il à préserver les conditions actuelles du Régime de retraite de la fonction publique? 

Parti Vert du Canada

Oui. Le Parti vert soutient pleinement le maintien du Régime de retraite de la fonction publique en tant que régime de retraite à prestations déterminées. Ces pensions sont essentielles pour attirer et retenir des professionnel·les qualifiés dans la fonction publique, en particulier ceux et celles qui acceptent des salaires inférieurs pour servir le bien public. Nous nous opposons à tout effort visant à transformer ces régimes en alternatives plus risquées.

Le Parti vert protégera la sécurité des retraites en rejetant tout plan qui affaiblirait les conditions de retraite existantes. Nous renforcerons les protections juridiques des pensions, notamment en accordant la priorité absolue aux dettes de pension dans les procédures de faillite. Les retraité·es ne devraient jamais être laissés pour compte tandis que les créanciers sont payés en premier.

Bloc Québécois

Oui, nous croyons que les fonctionnaires méritent un régime de retraite équitable et prévisible.

 

La Fondation Héritage accorde des bourses d’études postsecondaires aux enfants et petits-enfants des membres de l’Institut, qu’ils soient titulaires ou à la retraite. Sa mission est de promouvoir le professionnalisme et le service à la communauté et au pays. 

Grâce aux dons généreux de la communauté de l’Institut et de sociétés commanditaires, la Fondation a accordé près d’un million de dollars en bourses d’études aux jeunes du Canada.

Nous recherchons des bénévoles pour le jury de sélection du programme de bourses de la Fondation Héritage. 

Les membres du jury doivent s’engager à participer à une séance de formation et à évaluer environ 60 demandes sur une période de 4 semaines. Nous recherchons particulièrement des personnes bilingues pour le jury de sélection. Si vous souhaitez participer bénévolement au jury de sélection des bourses de cette année, veuillez envoyer votre candidature à scholarship@pipsc.ca avant le 25 avril 2025.

Moins de trois mois après le début de la seconde présidence de Donald Trump, la fonction publique fédérale américaine est en plein chaos. Des ordres exécutifs radicaux, des licenciements massifs et des changements de politique agressifs ont provoqué une onde de choc dans les organismes gouvernementaux. Bien que M. Trump n’ait pas explicitement fait campagne sur la réduction de la fonction publique, son administration a adopté Project 2025, un plan de démantèlement de la bureaucratie gouvernementale orchestré par la fondation conservatrice Heritage Foundation. Le résultat? Une attaque sans précédent contre la main-d’œuvre qui fait fonctionner le pays.

L’arme de la réduction des services publics

Russell Vought, qui vient d’être confirmé à la tête de l’Office of Management and Budget (OMB), est au cœur de cette stratégie. En tant qu’architecte de Project 2025, Vought a une vision claire — et inquiétante — de la main-d’œuvre fédérale. S’exprimant lors d’un événement conservateur, il a déclaré ce qui suit :

« Nous voulons que les bureaucrates soient traumatisés. Lorsqu’ils se réveillent le matin, nous voulons qu’ils n’aient pas envie d’aller travailler parce qu’ils sont de plus en plus considérés comme les méchants. Nous voulons que leur financement soit interrompu afin que l’EPA ne puisse pas appliquer toutes les règles ciblant notre industrie de l’énergie parce qu’elle n’a pas les moyens financiers de le faire. Nous voulons les placer en situation de traumatisme. »

Il ne s’agit pas seulement de réduire les « dépenses inutiles » ou de « trouver des inefficacités ». Il s’agit d’une purge idéologique destinée à affaiblir, à démoraliser et, en fin de compte, à réduire le rôle du gouvernement dans la vie américaine.

Réduction des services et des financements publics

Quelques jours après son investiture, M. Trump a signé un décret créant le Department of Government Efficiency (DOGE). Sa mission? Optimiser l’efficacité — un euphémisme pour les coupes profondes et la privatisation.

Les conséquences ont été rapides et brutales — et ce n’est qu’un aperçu : 

  • Gel de l’aide financière : Le 27 janvier, M. Trump a suspendu toutes les subventions et tous les prêts fédéraux, frappant des secteurs allant des soins de santé à l’éducation.
  • Démantèlement de la science et la recherche : Des milliards en gel de financement, des coupes profondes et des licenciements dans des institutions essentielles, notamment le National Institute of Health, le Centre for Disease Control, l’Environmental Protection Agency et les National Archives. De lourdes restrictions ont été imposées à la recherche, y compris l’interdiction d’études mentionnant des termes particuliers relatifs au sexe et au genre, à la race, au handicap et à d’autres caractéristiques protégées.
  • Réduction de l’aide étrangère : 90 % des contrats d’aide étrangère ont été supprimés du jour au lendemain, réduisant à néant les efforts humanitaires et les initiatives diplomatiques.
  • Ciblage des soins de santé : L’Energy and Commerce Committee doit réduire les dépenses de 880 millions de dollars, ce qui signifie presque certainement une réduction de Medicaid, qui fournit des soins à 72 millions d’Américains à faibles revenus.
  • Démantèlement de l’enseignement public : Le ministère de l’Éducation a supprimé 600 millions de dollars de subventions pour la formation des enseignants liées à la diversité, à l’équité et à l’inclusion (DEI).
  • Affaiblissement de la climatologie : La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a subi une réduction de 20 % de ses effectifs, ce qui a perturbé les services météorologiques essentiels. Certains licenciements ont été annulés à la hâte lorsque les fonctionnaires ont réalisé que le National Weather Service avait été paralysé. Les décrets de Trump ont supprimé 100 protections environnementales dans ce qui est appelé la « plus grande mesure de déréglementation de l’histoire des États-Unis ».

Bien que certains de ces gels aient été temporairement bloqués par des juges fédéraux, les dommages à long terme se font déjà sentir.

Conditions de travail hostiles et licenciements

L’administration Trump ne se contente pas de supprimer des emplois — elle rend la vie misérable à ceux qui restent.

  • Incitations aux démissions massives : Les employé·es fédéraux se sont vus offrir un salaire et des avantages complets jusqu’en septembre s’ils démissionnaient, mais des informations annoncées par la suite rendent les choses imprécises. L’Office of Personnel Management (OPM) a encouragé le personnel à passer au secteur privé.
  • Obligation de retourner au bureau : M. Trump a interdit le travail à distance, exigeant que tous les employés reviennent travailler au bureau au plus tard le 6 février ou être congédié.e, indépendamment de la capacité ou de l’état de préparation des bureaux.
  • Surveillance de la productivité : Les employés ont reçu l’ordre de soumettre des rapports hebdomadaires de cinq points sur leur travail, le non-respect de cette obligation étant considéré comme une démission. Le DOGE prévoit de faire analyser ces rapports pas l’IA afin de déterminer la pertinence de l’emploi. Les fonctionnaires fédéraux ont déjà intenté des actions en justice, arguant que cette mesure était contraire au droit du travail.
  • Licenciements massifs et plans de délocalisation : Le 26 février, l’administration a demandé aux organismes fédéraux de préparer des plans de licenciements massifs avant le 13 mars et des plans de relocalisation du personnel dans des villes moins chères avant le 14 avril. Des recours juridiques sont déjà en cours.

Écrasement des syndicats fédéraux

La guerre de Trump contre la main-d’œuvre fédérale s’étend également aux protections syndicales. En mars, il a pris un décret supprimant les droits de négociation collective de près d’un million de fonctionnaires fédéraux.

En exploitant l’exemption relative à la sécurité nationale, l’administration soutient que toute personne dont le travail touche à la sécurité des frontières, à la défense, aux relations étrangères ou à l’économie ne devrait pas bénéficier de protections syndicales. Cette mesure sans précédent pourrait priver des pans entiers de la main-d’œuvre de la possibilité de s’exprimer sur leurs propres conditions de travail.

Destruction des efforts en matière de diversité et d’inclusion

L’attaque contre les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) a été rapide et impitoyable.

En démantelant ces mesures de protection, l’administration a encouragé la discrimination dans la culture de l’embauche, des promotions et du travail, créant ainsi un environnement hostile pour les femmes, les personnes racialisées et les employés LGBTQ+.

La situation globale : un chaos bien intentionnel

Les actions de Trump ont créé une main-d’œuvre fédérale en proie à l’incertitude, au dysfonctionnement et à la peur. Il ne s’agit pas seulement de réduire les coûts, mais de rendre le gouvernement si inefficace que la privatisation semble être la seule solution.

Mais les dommages ne toucheront pas seulement les fonctionnaires fédéraux. Tous les Américains qui dépendent des services publics — soins de santé, secours en cas de catastrophe, éducation et protection de l’environnement — en subiront les conséquences.

Bien que les tribunaux puissent bloquer certains de ces changements, l’incertitude oblige les fonctionnaires à prendre des décisions avant que les batailles juridiques ne soient résolues, ce qui affaiblit la fonction publique par l’attrition. L’administration Trump fait le pari que si les dégâts sont suffisamment importants, ils ne seront pas réversibles.

Un avertissement pour le Canada : la menace qui pèse sur notre fonction publique

Le démantèlement de la main-d’œuvre fédérale américaine sous Trump n’est pas seulement une crise qui concerne les États-Unis — c’est une mise en garde pour le Canada. La rhétorique de « l’inefficacité gouvernementale » gagne du terrain ici aussi, servant d’excuse commode à d’éventuelles réductions, à des licenciements massifs et à l’érosion de services publics essentiels.

Nous voyons déjà des avis de réaménagement des effectifs et des réductions de services sous le prétexte de la « maîtrise des coûts ». Mais qu’entend-on par « inefficacité »? Il s’agit d’un outil politique et non d’une mesure objective. Pour certains, il s’agit d’un appel à l’amélioration des services publics afin de promouvoir le bien public; pour d’autres, il s’agit d’une justification pour les supprimer.

Pierre Poilièvre, candidat au poste de premier ministre, a passé deux décennies à attaquer les syndicats et les droits à la négociation collective, à saper les services publics et à prôner un gouvernement plus petit — non par nécessité, mais par idéologie politique. 

La vision des conservateurs en matière d’« efficacité » ne consiste pas à améliorer les services, mais à les éliminer. S’il est élu, ce gouvernement ne se contentera pas de réduire les budgets, de rendre chaque division un peu plus efficace ou de procéder à des « licenciements fondés sur les performances »; il procédera à des compressions importantes.

  • Le financement de la recherche? Réduit considérablement.
  • Les programmes publics vitaux? Éliminés.
  • Les services dont les Canadien·nes dépendent? Éviscérés.

Cette vision inclut le démantèlement de votre régime de retraite du secteur public. Le parti conservateur s’est engagé à faire évoluer les pensions vers un modèle à cotisations déterminées, en alignant les cotisations des employeurs sur celles du secteur privé. Ce changement transfère le risque aux employés, rendant l’épargne-retraite imprévisible. Il n’y aurait plus de pension garantie basée sur vos dernières années de travail : votre épargne pourrait s’épuiser avant vous. Ils veulent porter l’âge de la retraite à 67 ans au Canada, alors que M. Poilièvre avait droit à une pension de 120 000 dollars à l’âge de 31 ans.

Il a déjà fait part de son intention de surveiller et de contrôler les fonctionnaires, en s’interrogeant sur l’importance de leur travail. Les députés conservateurs affirment qu’ils ont beaucoup moins de liberté pour s’exprimer publiquement depuis que M. Poilièvre est devenu chef du parti. Il fait surveiller l’entrée du Parlement par des attachés de presse qui surveillent les députés lorsqu’ils croisent des journalistes. 

Les politiques conservatrices actuelles sont très axées sur les idéologies, notamment en matière de genre et de race. Si le parti conservateur est élu, il pourrait tenter de museler les chercheur·ses et les scientifiques dont les travaux touchent à des enjeux politiques afin de s’assurer que les fonctionnaires « s’en tiennent au message » plutôt que d’être objectifs et scientifiques, tout comme les conservateurs de M. Harper l’ont fait avec la science de l’environnement lorsque M. Poilièvre était un ministre du cabinet. Il vaut la peine de mentionner que Pierre Poilièvre a voté 400 fois contre la protection de l’environnement.

La rhétorique, le bilan et les politiques de M. Poilievre font écho à ce que nous avons vu aux États-Unis, où les « mesures d’efficacité » ont entraîné des pertes d’emplois dévastatrices, un affaiblissement des institutions publiques et une plus grande dépendance à l’égard du secteur privé. Ce n’est pas pour rien que ses collègues conservateurs disent que M. Poilièvre est « très en phase avec… la nouvelle direction des États-Unis ».

Si nous ne réagissons pas maintenant, la fonction publique canadienne pourrait être confrontée à la même vague d’austérité, de démantèlement des syndicats, d’ingérence politique et d’insécurité d’emploi. La lutte pour la protection des services publics n’est pas seulement une question d’emplois, mais aussi de sauvegarde des programmes essentiels dont dépendent chaque jour des millions de Canadien·nes.

about safeguarding the essential programs that millions of Canadians depend on every day.

C’est le cœur gros que nous vous annonçons le décès de Delbert « Del » Dickson, un leader dévoué, un défenseur passionné et un ami cher. L’engagement inébranlable de Del envers sa profession et sa communauté a laissé une empreinte durable sur ceux et celles qui ont eu le privilège de le connaître.

Del a consacré 30 ans de sa carrière en tant que comptable et vérificateur à l’Agence du revenu du Canada (ARC). Parallèlement à son travail professionnel, il a été un leader actif et respecté au sein de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), où il a inlassablement défendu les droits et les intérêts des membres.

Il a reçu le Prix du délégué syndical de l’année et a servi pendant de nombreuses années en tant que directeur de la RCN au sein du Conseil d’administration et en tant que président du Comité national des finances. Il a joué un rôle clé au sein de l’exécutif national du groupe VFS, en contribuant à l’équipe de négociation et au comité national de consultation. Il a également été président et membre de l’exécutif du sous-groupe VFS de l’Administration centrale et a été un membre actif de l’exécutif du chapitre du centre-ville d’Ottawa.

Lors des réunions des conseils régionaux et des assemblées générales nationales, Del était une présence familière au micro, s’exprimant avec passion sur les questions importantes pour les membres. Son leadership, son militantisme et son dévouement lui ont valu le Prix de membre à vie, qui témoigne de ses contributions durables.

La présence, la sagesse et le soutien indéfectible de Del manqueront profondément à ses collègues, à ses ami·es et à toutes les personnes qui ont travaillé à ses côtés.

L’exécutif de la RCN pleure sa perte et présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

L'approche disparate actuelle du gouvernement en matière d'IA pour le secteur fédéral ne permet pas de suivre l’évolution rapide des changements technologiques. L'IPFPC demeure déçu par la stratégie du SCT dévoilée en mars 2025.

Nous réclamons depuis longtemps une stratégie fondée sur la transparence et dotée d’un registre d'utilisation de l'IA, un engagement pris par Stephen Burt, dirigeant principal des données du Canada, mais qui n'a pas été tenu. De plus, aucune garantie n'a été donnée contre les suppressions d'emplois dues à l'IA ou contre son utilisation abusive pour surveiller les employé·es fédéraux, ce qui, nous le savons, est déjà le cas.

Plus grave encore, il n'a pas été question d'un organisme indépendant de réglementation de l'IA. Utilisée de manière responsable, l'IA peut autonomiser les travailleurs, améliorer les emplois et accroître l'efficacité. Cependant, son utilisation non réglementée favorise les abus : elle risque de remplacer des employé·es, menace la vie privée et porte atteinte aux normes du secteur public.

L'IPFPC souhaite une mobilisation plus approfondie et une consultation continue sur l'IA. Nous continuons de réclamer la création de comités mixtes patronaux-syndicaux. Les employé·es fédéraux sont en droit de comprendre comment l'IA transformera leurs emplois et leur milieu de travail, et nos membres méritent d'avoir une voix plus forte dans cette transformation. Il est d’une importance cruciale pour l'avenir de la fonction publique que les employé·es ne soient pas mis à l'écart ou que leurs critiques constructives soient ignorées.

Le secteur public fédéral a besoin d'une approche globale et transparente en matière d'IA, appuyée par une réglementation et une surveillance indépendante, des consultations continues et la négociation collective, qui aborde les risques en matière de vie privée, garantit les droits des employé·es et préserve les bons emplois au fédéral.

Plus précisément, l’Institut plaide en faveur d’une stratégie fédérale sur l’IA qui inclurait les protections, garanties et principes suivants :

  • Consultation : Qu’il s’agisse d’introduire une nouvelle IA dans les flux de travail ou d’élaborer une stratégie fédérale, le gouvernement doit consulter les syndicats et les parties concernées à tout moment. Mettre en place des mécanismes de consultation réguliers dans tous les secteurs, y compris avec le Conseil du Trésor, en se réunissant au moins quatre fois par an. Renforcer le Conseil consultatif sur l’IA en y intégrant une représentation syndicale, car nous sommes directement concernés par l’utilisation de l’IA.
  • Réglementation : Mettre en place des organes de surveillance fédéraux pour réglementer l’IA à tous les niveaux du gouvernement, y compris les établissements de sécurité nationale, en garantissant la protection de la vie privée et des droits de la personne. Idéalement, le Canada établira un cadre réglementaire unique qui régit l’IA dans les secteurs privé et public.
  • Transparence : Le Conseil du Trésor, les ministères et les organismes doivent rendre publiques toutes les utilisations de l’IA, en particulier en ce qui concerne le recrutement, la dotation en personnel, la gestion du rendement, le contrôle de la sécurité et l’accès des visiteurs.
  • Équité, diversité et inclusion (EDI) : Les politiques en matière d’IA doivent être élaborées dans l’optique de l’EDI, en veillant à ce qu’aucune pratique discriminatoire, telle que la reconnaissance photographique Clearview, ne soit utilisée. L’IA doit être inclusive dès le départ.
  • Négociations sur l’IA : Imposer l’inclusion de l’utilisation de l’IA dans le processus de négociation collective afin que les employeurs et les syndicats puissent négocier relativement à la manière dont l’IA affecte la vie professionnelle du personnel.
  • Contrôle : Mettre fin à toute surveillance secrète du personnel par l’IA, y compris les outils de surveillance et les robots, comme l’ont souligné de récents rapports des Médias.
  • Examen : Les nouveaux systèmes d’IA doivent faire l’objet d’un examen régulier après leur mise en œuvre afin d’évaluer leur efficacité et de procéder aux ajustements Nécessaires.
  • Protection des dénonciateurs : Protéger le personnel qui signale une utilisation non éthique de l’IA, en suivant des modèles éprouvés comme ceux de l’Australie.
  • Recherche : Les ministères fédéraux devraient diriger la recherche sur l’IA afin d’améliorer les programmes existants ou d’en développer de nouveaux, en veillant à ce que la recherche soit menée par des fonctionnaires, sauf en cas d’exception justifiée.
  • Formation et recyclage : Offrir au personnel une formation ou un recyclage obligatoire et entièrement financé en matière d’IA, en commençant immédiatement lorsque cela s’avère nécessaire.
  • Avis préalable : Prolonger la période d’avis pour les changements d’emploi ou les mises en disponibilité liés à l’IA à au moins un an, ce qui laisse suffisamment de temps pour le recyclage.
  • Garantie d’emploi : Si le recyclage n’est pas possible, garantir de nouvelles occasions d’emploi au personnel touché par la mise en disponibilité due à l’IA.

 

Les organisations communautaires et syndicales à travers le pays demandent au Parlement du Canada de donner la priorité aux intérêts des travailleur·ses lorsqu’il élaborera un plan d’action en réponse aux nouveaux tarifs douaniers américains. 

Le système d’assurance-emploi du Canada doit être amélioré de toute urgence, car les travailleur·ses sont confrontés à des difficultés économiques en raison des tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Le Groupe de travail interprovincial sur l’assurance-emploi a élaboré la feuille de route de l’assurance-emploi afin de s’assurer que le gouvernement du Canada protège l’ensemble des travailleur·ses en cette période d’incertitude et de vulnérabilité. 

L’IPFPC approuve la feuille de route de l’assurance-emploi aux côtés du Syndicat canadien de la fonction publique, Unifor, le Congrès du travail du Canada, et plus de 100 autres organisations et syndicats à travers le Canada.

Lire la feuille de route de l’assurance-emploi

C’est avec une grande tristesse que nous annonçons que Pascal Sylvester Kirton Joseph est décédé le 9 mars 2025. Pascal était un membre dévoué du syndicat et un défenseur passionné de la justice et de l’équité au travail. Il manquera profondément à sa famille, à ses ami·es et à toutes les personnes qu’il a côtoyées.

Pascal était un membre actif et engagé du groupe VFS de l’Institut qui a assumé diverses fonctions de direction tout au long de sa carrière. Il a contribué de manière importante à de nombreux comités locaux, régionaux et nationaux, notamment au Programme d’aide aux employés, à l’Équipe de consultation syndicale-patronale et au Comité pour l’équité en matière d’emploi. Son dévouement au leadership syndical a culminé avec sa participation au Conseil d’administration de l’Institut, où il a représenté la région de l’Ontario de 2009 à 2010.

Au-delà de ses contributions professionnelles et syndicales, Pascal était connu pour sa personnalité chaleureuse, sa capacité à établir des liens et sa passion pour la promotion de lieux de travail inclusifs. Son héritage de défense et de leadership continuera d’inspirer ceux et celles qui suivront ses traces.

Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille, aux ami·es et aux collègues de Pascal. Nous lui rendons hommage pour ses années de service et de dévouement et nous nous souviendrons toujours de son engagement inébranlable envers le mouvement ouvrier.

Vous pouvez partager vos souvenirs au sujet de Pascal et exprimer vos condoléances ici.


OTTAWA, le 31 mars 2025 – Le groupe des Employés professionnels de Chalk River (GEPCR), représenté par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), seront en droit de déclarer la grève le 14 mai 2025 à 0 h 01. 

« Nous sommes sans convention collective depuis janvier 2024 et nos scientifiques et ingénieur·es nucléaires sont à bout de patience, » explique le président du GEPCR, Jonathan Fitzpatrick. « Ils et elles nous ont donné le plus fort des mandats de l’histoire du GEPCR pour exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève. Nos membres méritent un salaire équitable et nous sommes prêts à entreprendre des moyens de pression si c’est ce qu’il faut. »

La possibilité d’exercer des moyens de pression demeure bien réel alors que professionnel·es du campus de Chalk River étudient toutes leurs options et qu’ils et elles préparent un session de conciliation avec les Laboratoires Nucléaires canadiens (LNC) afin de tenter de dénouer une impasse d’un an qui concerne la rémunération équitable, la sous-traitance des emplois et les conditions de travail.

« Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes unis dans notre détermination à obtenir des salaires équitables, à améliorer nos conditions de travail et à protéger notre travail professionnel de la sous-traitance. Une rémunération équitable, c’est la base, pour attirer et retenir les professionnel·les hautement qualifiés qui sont essentiels pour que l’entreprise puisse fournir constamment des services de premier ordre », calcule Jonathan Fitzpatrick.

Du 1er au 3 avril prochain, l’équipe de négociation entamera une conciliation dans le but de parvenir à une entente négociée qui reconnaisse le travail professionnel des scientifiques et ingénieur·es nucléaires du GEPCR, et ce, sans faire l’usage d’un arrêt de travail

« Nous avons maintenu la solidité des Laboratoires Nucléaires canadiens (LNC) malgré des défis énergétiques et commerciaux permanents. En contrepartie, alors que l’augmentation du coût de la vie est élevée, ce que l’entreprise nous offre est en fait une baisse des salaires, » conclut M. Fitzpatrick.

L’équipe de négociation se dit déçue par la dernière offre de l’entreprise, une offre qui contraint le syndicat à déclarer l’impasse le 6 février 2025 et à déposer une demande auprès du Service fédéral de médiation et de conciliation. 

Sean O’Reilly, le président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), déclare que les 75 000 professionnel·les du secteur public membres du syndicat soutiennent pleinement les 800 scientifiques et ingénieur·es du campus de Chalk River des Laboratoires Nucléaires Canadiens.

Les membres du GEPCR assurent la sûreté de l’exploitation des réacteurs nucléaires et contribuent à la gestion sûre des déchets radioactifs ainsi qu’aux projets d’assainissement de l’environnement partout au Canada. La recherche en médecine nucléaire que font les membres du GEPCR protège la santé des Canadien·nes.

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Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (mobile), jfillion@pipsc.ca