L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada
On parle de réaménagement des effectifs lorsque les services d’un·e ou de plusieurs employé·es nommés pour une durée indéterminée ne sont plus nécessaires. L'Institut est là pour veiller à ce que la procédure soit respectée et que nos membres soient pleinement soutenus.

Ottawa, 4 novembre 2025 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) prévient que les coupes budgétaires fédérales annoncées aujourd’hui, qui visent à supprimer plus de 40 000 emplois dans la fonction publique, vont bien au-delà de l’« efficacité » et toucheront des services essentiels sur lesquels compte la population. 

Les gens veulent que leur gouvernement dépense judicieusement, et les professionnel·les de la fonction publique sont d’accord. Mais si l’on élimine les fonctionnaires chargés d’inspecter les aliments, de distribuer les prestations sociales, de protéger les données et de surveiller les feux de forêt, on ne réduit pas le gaspillage – on augmente les risques.

« Les Canadiennes et les Canadiens attendent de l’efficacité, pas de l’érosion », déclare Sean O’Reilly, président de l’Institut. « Derrière chaque coupe se cache un retard de service, une intervention d’urgence plus lente ou un système qui n’est qu’à une défaillance de la crise. Ces réductions ne nous permettent pas de nous alléger; elles nous rendent plus fragiles. »

Les professionnel·les de la fonction publique sont les spécialistes qui protègent nos données, gèrent les situations d’urgence, suivent les épidémies et entretiennent les systèmes que les gens voient rarement, mais dont ils dépendent tous les jours. La diminution de leur capacité n’entraîne pas seulement une réduction de la taille de l’administration, mais aussi une érosion de la résilience du Canada.

« Nous partageons l’objectif d’une fonction publique plus efficace et plus innovante. Mais on ne peut pas faire plus avec moins. Une véritable efficacité signifie des investissements plus intelligents, et non pas la suppression de services », ajoute M. O’Reilly.

Parallèlement, le gouvernement continue d'investir des sommes record dans l'externalisation de travaux à des consultants privés : 26 milliards de dollars sont prévus pour cette seule année, soit le montant le plus élevé jamais enregistré selon ses propres estimations. Bien que le budget prévoie une vague réduction de la sous-traitance, l'IPFPC note que des promesses similaires ont déjà été faites sans résultats concrets. C'est une approche qui ne tient toujours pas la route.

« Il n'est pas efficace de remplacer des fonctionnaires expérimentés par des consultants onéreux qui coûtent 25 % de plus qu'un·e professionnel·le de la fonction publique », poursuit M. O'Reilly. « Si l'objectif est de réaliser des économies, il faut commencer par les milliards versés aux entreprises privées, et non par les inspecteur·rices de la sécurité alimentaire ou les scientifiques de la santé publique. »

Les professionnel·les de la fonction publique savent où se situent les véritables inefficacités : mauvaise planification, systèmes obsolètes, manque de confiance et de consultation avec les spécialistes de la fonction publique, et recours excessif à une externalisation coûteuse.

« Il faut donner aux fonctionnaires les moyens de se moderniser de l’intérieur », conclut Sean O’Reilly. « Laissez les professionnel·les prendre les devants. C’est ainsi que l’on obtient une efficacité réelle, sans réduire les services dont dépend la population. »

L’IPFPC représente plus de 85 000 professionnel·les de la fonction publique un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Pour de plus amples renseignements : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire)

Ottawa, le 3 novembre 2025 — Sean O’Reilly, président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), est disposé à commenter l’incidence que le budget 2025 pourrait avoir sur la fonction publique du Canada et les programmes sur lesquels comptent les Canadien·nes.

« Les professionnel·les de la fonction publique ont raison de s’inquiéter, alors que les discussions prébudgétaires sont dominées par des notions de restrictions et de gains d’efficacité », a déclaré M. O'Reilly. « Nous avons vu comment des compressions déguisées en modernisation peuvent discrètement affaiblir les services publics dont dépendent les Canadien·nes. Ce budget doit renforcer plutôt que de réduire la capacité de notre fonction publique. »

L’Institut surveillera de près le budget 2025 pour détecter cinq signaux d’alarme :

  1. Un langage d’« efficacité » qui cache de vraies compressions budgétaires
  2. L’intelligence artificielle vue comme une « solution rapide »
  3. Une augmentation de la sous-traitance coûteuse
  4. La négligence de la science et des preuves
  5. La vue d’ensemble oubliée

« Les Canadien·nes méritent une fonction publique prête à relever les enjeux d’aujourd’hui, qu’il s’agisse de la salubrité des aliments, de la cybersécurité ou de l’adaptation au climat », a ajouté M. O'Reilly. « Cela nécessite des investissements, et non des réductions supplémentaires. »

L’Institut a défini ces priorités dans son mémoire prébudgétaire 2025-2026 et fournira une analyse rapide après la publication du budget.

QUOI : Le président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada est disposé à commenter le budget 2025
LIEU : En personne, par téléphone ou par Zoom
QUAND : Le mardi 4 novembre 2025 ou à l’avance, sur demande
QUI : Sean O’Reilly, président, IPFPC

L’IPFPC représente plus de 85 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

Les scientifiques fédéraux du Canada nous lancent un message depuis plus d’une décennie : le système est défaillant. Cette feuille de route s’appuie sur douze ans de données de sondage sans précédent et sur les témoignages de milliers de scientifiques, d’ingénieur·es et de chercheur·ses fédéraux démontrant que le système scientifique fédéral a besoin d’investissements urgents et durables pour assurer sa résilience, et non de nouvelles compressions. Lisez le rapport.

Dans une décision profondément décevante, et pour éviter toute négociation de bonne foi, la première ministre de l’Alberta a utilisé la disposition de dérogation pour forcer les 51 000 enseignant·es de l’Alberta à reprendre le travail. Il s’agit d’un précédent dangereux qui aura des répercussions sur les travailleur·ses de tout le pays. 

Les droits de négociation collective sont attaqués. 

La disposition de dérogation fait partie de la Charte canadienne des droits et libertés et, en Alberta, de l’Alberta Bill of Rights et de l’Alberta Human Rights Act. Cette disposition est destinée aux situations d’urgence. La disposition de dérogation permet aux gouvernements de contourner le cadre juridique des droits de la Charte, principalement les libertés fondamentales, les droits légaux et les droits à l’égalité.

Dans ce cas, la disposition de dérogation a été utilisée pour priver l’Alberta Teachers Association (ATA) de ses droits de négociation.

La première ministre Smith a instrumentalisé une législation destinée à protéger les citoyen·nes. Légiférer le retour au travail des enseignant·es, en les privant de leurs droits de négociation, est une attaque directe contre les élèves, les familles et les enseignant·es qui assurent le fonctionnement du système d’éducation. 

Cette législation signifie que les enseignant·es de l’Alberta n’ont aucun pouvoir de négociation pour une période d’au moins cinq ans et qu’ils/elles sont soumis à un contrat qu’ils/elles ont fermement rejeté. Cette mesure a un effet dissuasif sur les droits des travailleur·ses et est largement considérée comme un abus de pouvoir flagrant. 

Bien que la grève soit terminée, les classes de l’Alberta restent surchargées, insuffisamment soutenues et dépourvues des fonds indispensables. Les salaires des enseignant·es sont depuis trop longtemps inférieurs au taux d’inflation, et on leur demande chaque jour d’en faire plus avec moins. Pire encore, les enseignant·es ont été réduits au silence et la démocratie a été remise en question. 

Le président de l’ATA, Jason Schilling, a déclaré : « Les enseignant·es se conformeront à la loi, mais ne vous y trompez pas : se conformer n’est pas consentir. L’Association luttera contre cet abus de pouvoir avec tous les outils que la loi met à sa disposition et avec toute la conviction qu’elle possède. »

L’IPFPC est fier d’être solidaire de l’Alberta Teachers’ Association, de l’Alberta Federation of Labour et du Congrès du travail du Canada. En tant que mouvement syndical, nous devons défendre notre droit de négociation, de grève et de syndicalisation. 

Nous vous encourageons à manifester également votre solidarité. Visitez le site Web de l’ATA et passez à l’action dès aujourd’hui. 

Soutenir les enseignant·es de l’Alberta

L’ensemble des Canadien·nes doivent s’opposer à cette atteinte dévastatrice. 

Nous sommes conscients que de futurs moyens de pression pourraient avoir des répercussions supplémentaires sur les parents, y compris nos membres, dans toute la province. l’IPFPC veillera à ce que les membres soient informés de leurs droits et de la manière de manifester leur soutien. Les employeurs sont tenus d’examiner les demandes de mesures d’adaptation au cas par cas. 

Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à vous adresser à vos délégué·es syndicaux locaux.

Le gouvernement fédéral devrait présenter son prochain budget le 4 novembre, dans le contexte d’un examen complet des dépenses proposant les compressions les plus importantes dans la fonction publique fédérale depuis des générations.

Ces réductions, qui devraient être annoncées ou renforcées dans ce budget, s’ajoutent aux gels d’embauche, aux remplacements retardés et aux ralentissements de programmes déjà en cours dans tous les ministères. Sous le couvert de « discipline » et d’« efficacité », ces compressions risquent de vider de leur substance les systèmes dont dépendent les Canadien·nes, qu’il s’agisse de la salubrité des aliments, des interventions d’urgence ou de la sécurité numérique.

Voici cinq signaux d’alarme à surveiller dans le budget 2025 et les raisons pour lesquelles ils sont importants pour l’avenir du Canada.

1. Un langage d’« efficacité » qui cache de vraies compressions budgétaires

Lorsque les gouvernements parlent de « révision des programmes », d’« attrition » ou de « rationalisation », ils veulent que les Canadien·nes imaginent une réduction de la bureaucratie plutôt qu’une diminution des inspections alimentaires, de la rapidité de réponse aux incendies de forêt ou de la surveillance des maladies.

En réalité, lorsque les réductions budgétaires sont trop importantes, ce n’est pas l’inefficacité qui est éliminée, mais les personnes et les services dont les Canadien·nes dépendent, souvent sans s’en rendre compte.

Réduire la taille des effectifs de la fonction publique ne créera pas magiquement des efficacités opérationnelles, tout comme remplacer le système de paye Phénix par un autre logiciel n’a pas résolu magiquement l’incapacité du gouvernement à payer ses employé·es correctement ou à temps.

Les professionnel·les de la fonction publique savent où se situent les problèmes, mauvaise planification, systèmes désuets, sous-traitance coûteuse et niveaux de gestion qui empêchent de faire quoi que ce soit. Ils et elles sont prêts à faire partie de la solution. 

2. L’intelligence artificielle, une « solution miracle » aux conséquences à long terme

Tout le monde veut que le gouvernement innove. Néanmoins, lorsque « l’efficacité propulsée par l’IA » devient un code pour remplacer les personnes au lieu d’améliorer les services et les emplois, les Canadien·nes sont perdants : systèmes défaillants, argent gaspillé et préjudice au public.

L’automatisation des décisions relatives aux prestations, aux inspections ou à la conformité sans un contrôle adéquat risque d’entraîner des erreurs et des inégalités. L’IA responsable signifie des systèmes d’IA publics, transparents et guidés par des professionnel·les, et non des outils privatisés développés par des fournisseurs multinationaux sans obligation de rendre des comptes.

Si le gouvernement veut mettre la technologie au service des Canadien·nes, il doit investir dans la capacité publique à concevoir, à vérifier et à gérer ces outils. Il ne peut pas utiliser l’IA comme une « solution miracle » pour justifier des compressions qui nuisent à la qualité de la fonction publique dont les Canadien·nes dépendent.

3. Une augmentation de la sous-traitance coûteuse

Alors que le gouvernement parle d’efficacité et de discipline, il est devenu excessivement dépendant de la sous-traitance inutile et gaspilleuse. La sous-traitance des services professionnels devrait atteindre un montant record de 26 G$ pour l’exercice en cours, soit le chiffre le plus élevé jamais enregistré. C’est de l’argent qui va à des sous-traitant·es privés au lieu de renforcer les capacités internes dont les Canadien·nes ont réellement besoin.

Cette croissance incontrôlée a un coût élevé, exposant les contribuables à des budgets démesurés et à une responsabilité minimale. Le directeur parlementaire du budget a montré que les sous-traitant·es coûtent de 22 % à 25,7 % de plus que les professionnel·les équivalents à l’interne. Cette pratique est inacceptable pour un gouvernement qui tente de trouver des économies et de réduire l’inefficacité tout en supprimant des emplois à temps plein dans la fonction publique. Si le gouvernement fédéral veut réaliser de véritables économies, il doit commencer par réduire l’appel à la sous-traitance.

4. La négligence de la science et des preuves

Qu’il s’agisse de surveiller les incendies de forêt ou de vérifier la qualité de l’eau, les scientifiques de la fonction publique jouent un rôle essentiel dans la sécurité de la population. Mais après des années de sous-investissement, de nombreux ministères sont déjà à bout de souffle.

Toute nouvelle réduction pourrait compromettre l’état de préparation du Canada en matière d’urgence sanitaire, de surveillance de l’environnement et de salubrité des aliments. Des problèmes persistants, tels que l’ingérence politique, l’insuffisance des effectifs et les obstacles à une communication ouverte, ne sont toujours pas résolus dans de nombreux ministères.

La protection de la science passe par un financement stable, des laboratoires modernes et la liberté de diffuser les résultats de la recherche, et non par une nouvelle série de restrictions ou de silences.

Pour en savoir plus, consultez notre dernier rapport sur l’état de la science au fédéral décrivant pourquoi il est essentiel de renouveler les investissements pour assurer la résilience du Canada.

5. La vue d’ensemble est oubliée

Comme l’indique l’économiste Jim Stanford du Centre for Future Work, il ne s’agit pas d’un « budget fédéral ordinaire ». Le moment est venu de défendre ce qui fait la force et l’indépendance du Canada, et non de le démanteler.

Les fonctionnaires constituent la première ligne de défense du Canada contre les risques : ils et elles traquent les incendies de forêt, veillent à la sécurité des aliments et des médicaments, protègent nos systèmes numériques et assurent la stabilité de l’économie en cas de crise. Investir en leur faveur, c’est investir dans un Canada plus sûr et plus autonome.

Ce dont les Canadien·nes ont réellement besoin

  • Renforcer la fonction publique sans compressions importantes
  • Réduire la sous-traitance inutile et reconstruire l’expertise à l’interne
  • Adopter l’IA de manière responsable
  • Réinvestir dans la prise de décision fondée sur des données probantes et dans l’intégrité scientifique
  • Se concentrer sur la résolution de problèmes à long terme, et non sur des solutions à court terme

Les fonctionnaires font partie de la solution : ils savent où des améliorations peuvent être apportées. Ce dont ils et elles ont besoin, c’est d’un soutien pour faire leur travail, et non de slogans sur la nécessité de faire « plus avec moins ».

Les compressions ne renforceront pas la résilience. C’est l’investissement dans la fonction publique qui la renforcera.

Le rapport de la vérificatrice générale sur les centres d’appels de l’ARC, publié le 22 octobre, constitue un signal d’alarme évident.

  • 10 000 emplois de l’ARC ont été supprimés depuis 2024
  • Le nombre d’agent·es des centres d’appels est passé de 7 800 à 3 500
  • Seulement 5 % des appels du mois de juin ont été traités conformément aux normes
  • Chaque agent·e bénéficie de moins de 30 minutes de formation par an
  • Le taux d’exactitude n’est que de 17 %, sur les questions fiscales de base
  •  Les robots conversationnels de l’IA fournissent la plupart du temps des informations fiscales erronées
  • Les plaintes ont augmenté de 145 %

Ce rapport le montre clairement : les compressions compromettent la qualité des services sur lesquels la population canadienne compte, ce qui se traduit par des temps d’attente plus longs, moins d’accès à des informations vitales et une frustration croissante pour les personnes qui ont besoin d’aide.

Les agent·es de l’ARC sont des professionnel·les qui veulent aider les Canadien·nes, mais qui sont voués à l’échec en raison de décisions politiques qui échappent à leur contrôle. Lorsqu’on sabre dans les capacités professionnelles, qu’on supprime les formations et qu’on remplace l’expertise par des algorithmes, les services s’effondrent et la population en paye le prix.

En réponse, le gouvernement met l’accent sur davantage d’IA et sur des engagements généraux en matière d’amélioration, plutôt que de s’engager à l’égard de la principale conclusion du rapport : aligner les niveaux de dotation sur la demande.

Les Canadien·nes veulent parler à une vraie personne, à quelqu’un qui comprend leur situation et qui peut leur fournir des renseignements fiables. La solution n’est pas d’augmenter l’IA ou les robots automatisés qui font en sorte que les gens se sentent frustrés et déconnectés.

Ceci nous rappelle que les défaillances actuelles des services sont le fruit des réductions précédentes. Et maintenant, le gouvernement fédéral demande aux Canadien·nes de se préparer à davantage de restrictions, avec des réductions de 15 % prévues dans le prochain budget, ce qui représente les coupes les plus importantes dans la fonction publique depuis des générations.

Les réductions déjà effectuées ralentissent les services et font en sorte qu’il est plus difficile pour les Canadien·nes d’obtenir l’aide dont ils et elles ont besoin. Le gouvernement doit clairement faire un choix : soit renforcer les services publics en y investissant, soit les compromettre encore plus.

Ottawa, le 20 octobre 2025 — Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), le syndicat représentant les scientifiques, les chercheur·ses et les ingénieur·es travaillant pour le gouvernement fédéral, met en évidence d’importants signes d’alerte dans le système scientifique public fédéral du Canada — et demande instamment de renouveler les investissements pour assurer la résilience à long terme, et non de nouvelles compressions.

Ce rapport, intitulé Une feuille de route scientifique pour l’avenir du Canada : leçons tirées d’une décennie de contributions des scientifiques fédéraux, s’appuie sur 12 années de données provenant de milliers de scientifiques fédéraux et révèle un secteur en perte de financement, de capacité et de confiance, au moment même où la population en a le plus besoin.

« La science fédérale joue un rôle discret, mais essentiel dans tous les domaines, de la salubrité alimentaire à la qualité de l’eau en passant par la surveillance de l’environnement et la santé publique », commente Sean O’Reilly, président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. « Ce rapport émet un avertissement clair : notre capacité scientifique fédérale est fragile, déjà sous pression, et ne peut pas supporter un autre coup. » 

Parmi les conclusions du rapport :

  • Seulement 6,5 % des répondants déclarent que leur ministère dispose d’un financement adéquat pour la recherche;
  • Le niveau de confiance dans les politiques gouvernementales fondées sur des données probantes a chuté de 57 % à 44 %; 
  • 36 % des installations scientifiques et des laboratoires sont dans un état médiocre ou critique; et
  • Les ingérences (demandes de modification ou d’omission de résultats pour des raisons non scientifiques) sont en augmentation.

L’Institut met en garde contre le fait que les premiers progrès réalisés en matière d’intégrité et de transparence scientifiques, après une décennie de musellement et de gestion déficiente, sont en train de s’arrêter ou de s’inverser. Dans le même temps, le gouvernement propose des plans de réduction radicale des services publics, menaçant ainsi le peu de résilience qui reste à l’infrastructure scientifique du Canada. L’IPFPC demande instamment au gouvernement d’y réfléchir attentivement.

« Les compressions ont des conséquences qui ne se feront pas sentir uniquement dans les laboratoires, mais aussi dans les communautés », ajoute Sean O’Reilly. « La suppression du financement de la science fédérale se traduit par des réponses plus lentes aux incendies de forêt, moins d’inspections alimentaires, une surveillance plus faible des maladies et une action plus tardive face aux menaces pour l’environnement. Ces réductions touchent les systèmes sur lesquels la population compte tous les jours, souvent sans même s’en rendre compte. »

Le rapport présente un plan en dix points axé sur le renforcement de l’intégrité scientifique, la reconstitution des capacités et la garantie de la transparence et de la responsabilité dans la manière dont les preuves scientifiques sont utilisées dans l’élaboration des politiques.

« Pour remédier à l’inefficacité, il faut s’attaquer à ce qui freine réellement la science publique : un financement instable, des interférences politiques, des priorités incohérentes, une sous-traitance coûteuse et des infrastructures obsolètes », estime M. O’Reilly. « Il faut des décennies pour construire la science publique et quelques secondes pour la réduire. En cette période d’instabilité mondiale, nous devrions renforcer les institutions qui rendent le Canada fort, sûr et indépendant, et non les affaiblir. »

L’Institut demande au gouvernement fédéral de faire marche arrière en ce qui concerne les compressions dans les services publics et de s’engager à assurer un financement durable et à long terme de la science au niveau fédéral.

L’Institut représente plus de 85 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

Si vous avez manqué notre webinaire sur le réaménagement des effectifs (RE), l’enregistrement et les ressources ci-dessous sont maintenant disponibles. Dans ce webinaire, nous vous expliquons vos droits en vertu de la convention collective et vous fournirons des outils et des ressources pour vous soutenir.  

Les réaménagements d’effectifs concernent tous les membres de la fonction publique. Ces réductions menacent les services sur lesquels compte la population et alourdissent la charge des fonctionnaires qui en assurent la prestation. L’Institut est là pour veiller à ce que vous disposiez des informations et du soutien dont vous avez besoin.
 



L’Institut plaide pour des niveaux de personnel adéquats afin de préserver votre santé et votre bien-être. Nous savons que chaque poste supprimé n’est pas seulement un chiffre sur une feuille de calcul, mais qu’il représente un travail utile qui ne sera pas effectué et des services essentiels qui n’atteindront pas les gens qui en dépendent.  

Si vous avez des questions, veuillez nous contacter à bienmieuxensemble@ipfpc.ca

La reprise de la conférence sur la négociation après plusieurs années a été un grand succès. Du 9 au 11 septembre 2025, les membres de l’équipe de négociation de la fonction publique fédérale centrale et d’organismes sélectionnés ont participé à une formation informative et collaborative. La conférence a permis d’approfondir la compréhension du processus de négociation et de renforcer la solidarité entre les groupes.

Les participant·es ont pris part à un programme dynamique comprenant des présentations, des tables rondes interactives sur des expériences réelles et des activités pratiques visant à développer des compétences pratiques en matière de négociation. Dans un sondage réalisé après l’événement, près de 62 % des participant·es ont jugé la formation « excellente », soulignant les tables rondes interactives, les simulations de négociations réelles et l’atmosphère d’apprentissage collaboratif comme principaux points forts.

Un·e participant·e a noté que la formation « a donné vie au processus de négociation », tandis qu’un·e autre a déclaré qu’elle « a permis de renforcer la confiance et les liens entre des groupes qui ne travaillent pas souvent ensemble ».

Ces résultats confirment que la conférence a non seulement atteint ses objectifs d’apprentissage, mais qu’elle a également renforcé un fort sentiment de solidarité et de préparation au sein des équipes de négociation de l’Institut.

Katherine Kenny, l’une des négociatrices ayant participé à l’organisation de l’événement, a commenté son succès :

« Je suis ravie que cette formation ait atteint nos objectifs pédagogiques, mais aussi que les membres de différents groupes aient pu nouer des liens, partager leurs expériences et se soutenir mutuellement. »

Elle a ajouté :

« Bien que ce projet ait vu le jour dans notre section, c’est grâce aux connaissances et au talent combinés des équipes et des individus de l’Institut que cette formation unique a pu voir le jour. Cela a vraiment montré aux membres de notre équipe de négociation que l’ensemble de l’Institut les soutient lorsqu’ils/elles se rendent à la table des négociations. »

Bien que cette séance se soit concentrée sur les groupes de l’administration publique centrale, l’équipe de négociation envisage des séances similaires pour d’autres groupes dans un avenir proche. Les modules de formation élaborés pour cette conférence constitueront une ressource durable pour l’apprentissage et le perfectionnement futurs au sein de l’Institut.

Le retour de la conférence sur la négociation souligne l’engagement permanent de l’Institut à soutenir les membres et à doter les équipes de négociation des outils et de la confiance nécessaires pour négocier les meilleures ententes possibles en leur nom.