Le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique a récemment présenté le rapport de son étude : « Utilisation par le gouvernement fédéral d’outils technologiques permettant d’extraire des données sur des appareils mobiles et ordinateurs ».
L’Institut prend la protection de la vie privée de ses membres très au sérieux. C’est pourquoi nous sommes heureux de constater que nos idées et nos préoccupations ont influencé le rapport du comité et que plusieurs de nos recommandations clés ont été adoptées. Le rapport souligne notamment notre position sur l’obligation accrue de réaliser des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) et sur la nécessité de consulter le commissaire à la protection de la vie privée avant d’utiliser des outils technologiques nouveaux ou substantiellement mis à jour.
« La technologie évolue rapidement et nos pratiques doivent refléter cette réalité. » Jennifer Carr, présidente de l’Institut (p. 44).
Le rapport met notamment en évidence nos préoccupations en ce qui concerne :
- le consentement du personnel, d’autant plus que les politiques actuelles de protection de la vie privée ont été formulées avant l’avènement des services basés sur l’informatique dans le nuage (p. 39);
- les pratiques en matière de consentement varient considérablement d’une institution à l’autre;
- la réalisation d’EFVP (p. 37, p. 41) et la nécessité de prévoir des conséquences réelles lorsque les hauts fonctionnaires ne réalisent pas ces évaluations de manière appropriée;
- la nécessité pour le Conseil du Trésor d’établir des lignes directrices plus claires sur les cas où les programmes nouveaux et modifiés nécessitent de nouvelles EFVP.
L’IPFPC continuera à défendre les droits de ses membres et à demander au gouvernement d’accepter ses recommandations afin de donner la priorité à la protection de la vie privée sur des lieux de travail qui évoluent rapidement.
L’IPFPC s’inquiète vivement de l’annonce faite par l’Agence du revenu du Canada de licencier environ 580 titulaires de postes à durée déterminée d’ici la mi-décembre. Ces réductions peuvent être considérées comme une indication de rajustements plus généralisés des effectifs dans l’ensemble de la fonction publique.
« Comment les Canadien·nes peuvent-ils attendre le même niveau de qualité de service s’il y a moins de personnel? déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr. Il ne s’agit pas seulement de chiffres sur une feuille de calcul, mais de professionnel·les qualifiés qui jouent un rôle essentiel dans notre système fiscal. »
L’un des principaux rôles des employés de l’ARC est de protéger les sources de revenus en s’attaquant aux riches fraudeurs fiscaux et aux paradis fiscaux extraterritoriaux. En veillant à ce que ces groupes paient ce qu’ils doivent, il ne serait plus nécessaire de procéder à ces réductions dévastatrices.
« L’ARC joue un rôle essentiel en traquant les paradis fiscaux à l’étranger et en veillant à ce que les milliardaires paient leur juste part. Il est temps de renforcer cette capacité, et non de l’affaiblir », d’ajouter Mme Carr.
Autre sujet de préoccupation : les postes à durée déterminée constituent généralement un point d’entrée crucial pour les nouveaux talents dans la fonction publique. L’ARC devant faire face à une vague de départs à la retraite dans les années à venir, il s’agit d’un signal inquiétant pour l’avenir de notre main-d’œuvre.
« Les réductions imposées par M. Harper en 2012 ont commencé par des postes à durée déterminée, avant de s’étendre à la suppression de 1 200 emplois. Si cela se reproduit, cela pourrait entraîner la perte d’une nouvelle génération de fonctionnaires au moment même où nous en avons le plus besoin », conclut Mme Carr.
Il est temps pour le gouvernement de suspendre ces réductions et d’engager une véritable consultation avec les syndicats. Le temps est venu d’élaborer une stratégie durable en matière de main-d’œuvre qui garantisse la qualité des services publics et l’avenir de notre fonction publique.
Le Secrétariat du Recours collectif noir est à l’origine d’un recours collectif historique contre le gouvernement fédéral, qui porte sur des décennies de racisme systémique et de discrimination à l’encontre des fonctionnaires noirs.
Ce recours collectif de 2,5 milliards de dollars représente la plus grande affaire de discrimination de l’histoire du Canada. Il vise à obtenir justice pour les fonctionnaires noirs qui se sont vu refuser des promotions et des opportunités en raison de leur race. Cette action en justice vise à s’attaquer au problème omniprésent du racisme anti-Noirs dans nos institutions et appelle à des changements transformateurs afin de créer un lieu de travail équitable pour tout le monde.
À la lumière de cette action, l’IPFPC a consulté ses membres noirs pour mieux comprendre leurs besoins.
Deux séances de consultation, l’une en anglais et l’autre en français, ont été animées par Paige Galette, militante contre le racisme anti-Noirs et animatrice indépendante. Les consultations ont été menées grâce à l’initiative du Caucus des membres noirs de l’IPFPC, un sous-comité du Comité des droits de la personne et de la diversité.
Les consultations ont reconnu que l’IPFPC devait mieux accueillir les membres noirs au sein du syndicat. Elles ont également souligné l’importance pour l’IPFPC d’intensifier ses efforts de plaidoyer auprès des employeurs — qu’il s’agisse du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux ou des employeurs distincts — afin de s’assurer qu’ils offrent aux membres noirs un accès égal aux opportunités d’avancement de carrière.
« Nous sommes extrêmement préoccupé·es par le manque d’avancement de carrière signalé par nos membres noirs », a déclaré Din Kamaldin, coprésident du Caucus des membres noirs. « Même les personnes qui ont plus de 20 ans d’ancienneté dans la fonction publique fédérale n’ont pas été promues. »
« Les employeurs doivent comprendre les conséquences profondes de la discrimination au travail sur la vie familiale de nos membres », a ajouté Jennie Esnard, coprésidente du Caucus des membres noirs. « Il est navrant d’entendre que des membres ont dû prendre des congés de maladie pour faire face au stress insupportable qu’ils/elles subissent en raison de la discrimination. »
« L’IPFPC s’est engagé à soutenir ses membres noirs et, en tant que présidente du Comité des droits de la personne et de la diversité, je travaillerai avec nos équipes et notre Caucus des membres noirs pour répondre aux conclusions du rapport et les faire progresser », a déclaré Stacy McLaren.
Grâce au leadership du Secrétariat du Recours collectif noir et aux professionnel·les de la fonction publique qui ont lancé cet appel à la justice, nous pouvons soutenir ce procès crucial, être solidaires de nos collègues noirs et faire pression pour un Canada plus juste et plus équitable.
Présentation de la plateforme d’apprentissage Navigar
Dans votre convention collective actuelle, nous avons accepté une offre de fonds de formation de 4 725 M$ de la part du Conseil du Trésor. Avec plus de 20 000 membres, le défi consistait à rendre ce fonds disponible et accessible à tous les membres TI, où qu’ils/elles se trouvent, de manière significative.
Nous remercions chaleureusement tou·tes les candidat·es pour le courage, le dévouement et l'engagement dont elles et ils ont fait preuve en participant à l'élection nationale de cette année. Votre volonté d'aller de l'avant, de présenter votre vision et de représenter nos valeurs collectives est une véritable source d'inspiration. Chacune et chacun d'entre vous a contribué à une élection plus dynamique et plus inclusive, et vos efforts ne passent pas inaperçus.
À la suite d’une rencontre décevante avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) le 7 novembre 2024, l’IPFPC exprime son inquiétude face à l’approche gouvernementale envers les compressions dans la fonction publique.
Le syndicat est non seulement déçu du manque de consultation, mais aussi du manque de préparation du SCT, malgré que ces compressions aient été initialement énoncées dans le budget 2024.
« Nous nous attendons à ce qu’il y ait un véritable effort de dialogue avec nos membres, les employé-e-s, ainsi que des consultations patronales-syndicales au sein des départements et agences, » déclare la présidente de l’IPFPC Jennifer Carr. « Sans cela, nous risquons de voir le même style de compressions mur à mur que nous avons vécu durant l’ère Harper –aux conséquences néfastes sur les programmes et services dont la population canadienne dépend. »
Bien que ce soit encourageant de voir le SCT proposer aux ministères de réduire les consultants et le personnel en sous-traitance, le temps nous dira si les ministères adhéreront à ces directives. Sans mesures concrètes et sans contrôles, cette directive pourrait devenir une promesse creuse, et nos membres en payeront les frais.
L’assurance du gouvernement que les compressions « n’affecteront pas les services à la population canadienne » est peu convaincante quand nous considérons la réalité de l’attrition du personnel.
« Chaque poste non comblé représente une charge réelle de travail qui ne sera pas effectuée, et de vrais services ne seront pas rendus à la population. » C’est le risque d’épuisement professionnel qui guette nos membres, une conséquence directe de cette approche.
Nous sommes particulièrement préoccupés par les compressions incessantes en matière de formation, et de compressions de postes temporaires, occasionnels, à durée fixe, et pour les étudiants. Ces fonctions offrent très souvent une première expérience aux jeunes travailleuses et travailleurs dans la fonction publique, et leur élimination démontre un manque de vision. Avec une vague de départs à la retraite qui se pointe à l’horizon, nous devrions investir davantage dans la prochaine génération de professionnel-le-s de la fonction publique, plutôt que de les repousser.
« Ces compressions menacent de créer une ‘génération oubliée’ dans la fonction publique alors que présentement, il y a un grand besoin de nouveaux talents et de nouvelles perspectives, plus que jamais, » prévient Madame Carr.
Il est temps que le gouvernement repense son approche, s’assure que les ministères respectent la directive du SCT, et protège les services cruciaux dont dépendent les Canadiennes et Canadiens.
OTTAWA, le 4 novembre 2024 — Le gouvernement du Canada s’est engagé à perfectionner son personnel du secteur numérique afin qu’il puisse offrir aux Canadiens et Canadiennes des programmes et des services numériques exemplaires.
Aujourd’hui, l’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor et ministre des Transports, a annoncé le premier investissement annuel de 4,725 millions de dollars à l’appui du fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI.
Le fonds vise à soutenir le développement professionnel de plus de 20 000 spécialistes des TI au sein du gouvernement du Canada (GC) et a été établi dans le cadre de la dernière convention collective conclue avec l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).
Géré conjointement par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et l’IPFPC, ce fonds soutient les efforts continus visant à doter les spécialistes des TI du gouvernement des compétences et des connaissances numériques les plus récentes. Ce faisant, le fonds contribue à renforcer la capacité de la fonction publique à concevoir, fournir et maintenir des solutions et des services technologiques robustes et centrés sur l’humain.
C’est en appuyant l’expertise et l’excellence de la fonction publique que nous sommes en mesure de fournir des programmes et des services efficaces, modernes et centrés sur les gens à la population canadienne.
Les détails concernant les occasions de formation et de perfectionnement sont disponibles sur la plateforme Talents numériques du GC : Fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité de la TI | Talents numériques du GC.
Citations
« Le gouvernement du Canada assure le perfectionnement de ses talents numériques afin d’offrir des services de premier ordre aux Canadiennes et aux Canadiens à l’ère du numérique. Le fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI nous aidera à préparer la fonction publique pour l’avenir en renforçant l’expertise technique à l’interne. Ainsi, nous pourrons continuer à offrir aux Canadiennes et aux Canadiens les services numériques fiables et de grande qualité qu’ils méritent. »
- L’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor et ministre des Transports
« Ce fonds est une avancée positive dans la reconnaissance et le soutien du développement de carrière des professionnel·les des TI qui sont l’épine dorsale de la présence numérique de notre gouvernement fédéral. Cet investissement permet non seulement d’élargir les possibilités de développement des compétences pour nos membres, mais aussi de réduire la dépendance du gouvernement à l’égard de la sous-traitance. En renforçant l’expertise interne, nous pouvons préserver les connaissances institutionnelles essentielles, réduire la dépendance à l’égard des consultant·es en TI et garantir les services rentables et de haute qualité auxquels s’attendent les contribuables. »
- Jennifer Carr, présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)
Faits en bref
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Le fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI a été lancé en 2024 dans le cadre de la dernière convention collective du groupe IT conclue avec l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).
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Un montant total de 4,725 millions de dollars sera fourni chaque année, à compter du 1er avril 2024, pour la durée de la convention collective actuelle du groupe IT, afin de permettre d’investir de manière significative dans la croissance professionnelle et l’amélioration des compétences de l’effectif numérique du GC à l’échelle organisationnelle, qui compte actuellement plus de 20 000 fonctionnaires.
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La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada soutient le perfectionnement de nouvelles compétences numériques, le recrutement et le maintien en poste, y compris les sources de talents inexploitées et sous-représentées, afin de répondre aux besoins actuels et prévus de la collectivité numérique.
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La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada appuie plusieurs stratégies du gouvernement du Canada : la Stratégie d’hébergement d’applications, la Stratégie relative aux données pour la fonction publique fédérale et la Stratégie intégrée de cybersécurité du gouvernement du Canada.
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En janvier 2024, le gouvernement a lancé la nouvelle plateforme Talents numériques du GC, qui sert de carrefour central permettant de relier les fonctionnaires, à l’interne et à l’externe, à un large éventail de rôles numériques et technologiques dans l’ensemble du gouvernement. La plateforme compte environ 850 candidats et candidates, des personnes préqualifiées prêtes à être associées à des occasions numériques au sein de la fonction publique fédérale. De nouvelles offres d’emploi sont publiées régulièrement.
Liens connexes
- La ministre Anand annonce le lancement de la plateforme Talents numériques du GC pour bâtir une fonction publique numérique forte et diversifiée
- Directive sur les talents numériques
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Sources :
Myah Tomasi
Attachée de presse
Cabinet de la présidente du Conseil du Trésor
Myah.Tomasi@tbs-sct.gc.ca
343-543-7210
Johanne Fillion
Institut professionnel de la fonction publique du Canada
Agente de communications
613-883-4900
jfillion@pipsc.ca
Relations avec les médias
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
Téléphone : 613-369-9400
Sans frais : 1-855-TBS-9-SCT (1-855-827-9728)
Courriel : media@tbs-sct.gc.ca
L’équité salariale est plus qu’une simple obligation légale; c’est un appel à l’action pour éliminer la discrimination salariale injuste entre les hommes et les femmes. Le personnel et les délégué·es syndicaux de l’IPFPC ont travaillé dur pour appliquer ces lois à 18 tableaux d’équité salariale différents pour nos membres.
Pour toute question, veuillez écrire à équitésalariale@ipfpc.ca.
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OTTAWA, le 23 octobre 2024 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se joint à l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) pour exhorter le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) à mener une enquête approfondie sur le mandat de retour au bureau (RAB) du gouvernement fédéral.
Cet appel découle des préoccupations croissantes concernant l’absence de prise de décision fondée sur des données probantes qui a conduit au mandat actuel, l’impact sur la productivité et le moral des employé·es, ainsi que les sérieuses préoccupations relatives à la santé et à la sécurité soulevées par les membres de la fonction publique.
L’IPFPC est alarmé par l’approche du gouvernement concernant le retour des employé·es au bureau. C’est particulièrement vrai à la suite des changements importants dans les modèles de travail provoqués par la pandémie de COVID-19, des gains de productivité connus qu’occasionnent la flexibilité du télétravail et de la reconnaissance de ses avantages par le gouvernement lui-même. Le syndicat souligne que de nombreux fonctionnaires se sont adapté·es à des modèles de travail flexibles qui améliorent la productivité et favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui sont menacés par l’approche « universelle » obligatoire.
« Nos membres sont contraint·es de retourner dans des bureaux largement inadéquats sans justification ni prise en compte des différentes circonstances dans lesquelles ils/elles opèrent », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. « L’absence de prise de décision solide et fondée sur des données probantes a de graves répercussions sur les employé·es et ne tient absolument pas compte des avantages des modalités de travail flexibles pour l’ensemble des Canadien·nes, qu’il s’agisse des gains de productivité, de l’amélioration de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, ou de la création de bons emplois dans le secteur public à travers le Canada. »
« Les modèles de travail modernes et flexibles améliorent la prestation des services publics », poursuit Jennifer Carr. « Les Canadien·nes devraient s’inquiéter du fait que le gouvernement a choisi une approche qui érode la confiance, le moral, la productivité et, en fin de compte, la force des services publics sur lesquels ils/elles comptent. Nous voulons des réponses – et une meilleure voie à suivre, c’est pourquoi nous demandons une enquête. »
Consultez la lettre à l’OGGO.
L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente plus de 75 000 professionnel·les de la fonction publique à travers le Canada, y compris des ingénieur·es, des travailleur·ses de la santé, et des scientifiques et chercheur·ses fédéraux. Suivez-nous sur Facebook, sur X, et sur Instagram.
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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca